éhicules de General Motos devant une usine, le 23 avril 2009 à Lake Orion, dans le Michigan (Photo : Bill Pugliano) |
[23/04/2009 20:55:10] NEW YORK (AFP) Le constructeur automobile américain General Motors (GM), qui se débat pour éviter un dépôt de bilan, a annoncé jeudi mettre au chômage technique 13 sites d’assemblage en Amérique du Nord “pendant plusieurs semaines”, de mai à juillet, pour réduire ses stocks d’invendus.
L’objectif est de réduire la production du groupe de 190.000 unités afin de limiter les invendus chez ses concessionnaires. GM espère les ramener à 525.000 unités d’ici la fin juillet, contre 767.000 fin mars.
La direction a indiqué lors d’une conférence téléphonique “ne pas se souvenir d’une plus ample mesure de chômage technique” dans l’histoire récente du groupe.
Elle n’a pas chiffré le nombre de salariés concernés par cette décision.
Les 13 sites seront fermés entre mai et juillet pour des durées variables “en fonction des niveaux de stocks et des prévisions de la demande pour les modèles produits”.
“C’est une décision difficile, mais nous sommes en train d’aller plus vite et plus loin pour réinventer GM”, a déclaré Troy Clarke, en charge des activités automobiles du groupe en Amérique du Nord.
Ses propos font écho à l’ultimatum du 1er juin fixé fin mars par Washington pour que le numéro un américain de l’automobile présente une version remaniée de son plan de redressement, afin de continuer de bénéficier d’aides publiques et d’éviter la faillite.
Les ventes automobiles chutent de plus de 30% par mois depuis le début de l’année aux Etats-Unis, GM faisant chaque fois pire que la moyenne.
ésentation du constructeur automobile américain en difficulté General Motors (Photo : Francis Nallier) |
Les analystes les plus pessimistes tablent sur un marché autour de 9 millions d’unités cette année, en déclin d’un tiers par rapport aux 13,2 millions de ventes en 2008, et bien loin des 16-17 millions d’unités annuelles avant la crise.
Ces mesures industrielles sont annoncées alors que GM doit se battre sur un autre front: la restructuration de sa dette de 28 milliards de dollars.
Exsangue financièrement malgré une injection de 13,4 milliards de dollars de fonds fédéraux depuis fin décembre, GM a obtenu cette semaine une rallonge de 5 milliards.
Le groupe a aussi averti qu’il ne paierait pas une traite d’un milliard de dollars due au 1er juin, tablant sur un accord avec ses créanciers d’ici là ou sur un dépôt de bilan.