G7 et G20 se réunissent à Washington pour tenir les engagements de Londres

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éunion des ministres des finances du G7, le 14 février 2009 à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

[24/04/2009 16:58:53] WASHINGTON (AFP) Les ministres des Finances du G20 devaient tenter vendredi lors d’une réunion à Washington de concrétiser les engagements pris au début du mois à Londres, lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, pour lutter contre la crise.

La rencontre devait être précédée d’une réunion des ministres de l’Economie et des Finances et des présidents des banques centrales du Groupe des Sept (G7), rendez-vous classique à la veille des assemblées du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), qui auront lieu pendant le week-end.

Signe d’une baisse d’influence du G7 (forum regroupant Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon), le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a choisi d’organiser le même jour un G20, structure englobant les Sept, l’Union européenne, ainsi que l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie.

Néanmoins, seul le G7 devrait publier un communiqué, à l’issue de sa rencontre qui devait commencer à 13H30 (17H30 GMT) au département du Trésor.

La réunion du G20 devait avoir lieu en fin d’après-midi, après une conférence de presse de M. Geithner attendue à 16H45 (20H45 GMT).

Le FMI a fait part d’un grand pessimisme dans ses dernières prévisions économiques publiées mercredi: il table désormais sur un recul du PIB mondial de 1,3% en 2009 et une reprise “partielle” de 1,9% à l’échelle de la planète en 2010.

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étaire au Trésor Timothy Geithner à Washington le 6 avril 2009 (Photo : Chip Somodevilla)

Selon M. Geithner, qui dit malgré tout percevoir des “signes encourageants” pour l’économie mondiale, les réunions de Washington offrent “une occasion de poursuivre sur la lancée des engagements pris par le G20 à Londres” et doivent permettre de faire en sorte qu’ils soient tenus.

Vendredi, le chef du département Europe au FMI Marek Belka, a estimé que des signes de reprise apparaissaient dans l’économie européenne mais que “tout [dépendrait] de l’efficacité avec laquelle [on s’attaquera] aux problèmes du secteur financier, au nettoyage des banques”.

Une bonne partie des discussions, qui se prolongeront pendant le week-end, vont être consacrées à la réforme de la régulation financière, et à l’accroissement des ressources du FMI et de la Banque mondiale promis à Londres.

Sur ce point, le secrétaire d’Etat aux Finances allemand Jörg Asmussen a réclamé vendredi que les grands pays émergents contribuent davantage au renforcement des ressources de ces deux institutions.

M. Geithner va insister auprès de ses partenaires pour qu’ils continuent de soutenir leurs économies respectives le temps de permettre à la reprise de s’installer, à l’image de ce que les Etats-Unis font avec leur plan de relance de 787 milliards de dollars sur trois ans.

Le gros danger, estime-t-il, est que les gouvernements, qui se sont engagés à Londres à soutenir la relance, relâchent leurs efforts trop tôt.

Jugeant que la crise était “loin d’être finie” et que la reprise viendrait des Etats-Unis, le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a insisté jeudi sur la nécessité de poursuivre l’effort pour “nettoyer les bilans” des institutions financières.

“Nous sommes loin de ce dont nous avons besoin” dans ce domaine, a-t-il averti, alors que M. Geithner doit informer ses pairs de l’avancée des efforts des Etats-Unis, qui sont en train de mettre en place une structure mobilisant de centaines de milliards de dollars pour purger les bilans des banques des actifs invendables qui les plombent.