Des professionnels du cinéma et de la musique “en colère” contre le PS

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ère secrétaire du Parti socialiste, le 11 mars 2009 au siège du PS à Paris (Photo : Olivier Laban-Mattei)

[27/04/2009 15:51:44] PARIS (AFP) Quelque 180 organisations, artistes et professionnels du cinéma et de la musique ont demandé lundi dans une lettre ouverte à rencontrer Martine Aubry, estimant que le PS “tournait le dos au monde de la création” en combattant le texte contre le téléchargement illégal.

“Nous sommes atterrés par les positions défendues par le Parti socialiste et voulons exprimer publiquement notre colère”, écrivent à la Première secrétaire du PS les signataires de ce texte à l’initiative de l’Association des Producteurs de Cinéma (APC) et l’UPFI (Union des producteurs de phonogrammes français indépendants).

“Nous avons le sentiment d?être les otages d?une bataille politique menée par les députés socialistes contre le projet de loi Création et internet”, qui doit être soumis à nouveau aux députés mercredi après son rejet surprise le 9 avril, poursuivent ces professionnels.

L’humoriste Guy Bedos, les acteurs Jean Rochefort, Gérard Jugnot, Sarah Biasini ou Bruno Putzulu, des réalisateurs comme Coline Serreau, Philippe Lioret, Nadine Trintignant ou Jean-Paul Rappeneau font partie des signataires. On trouve aussi des producteurs indépendants de cinéma et de musique, des distributeurs, exploitants de salles, des techniciens, des agents artistiques et leurs organisations professionnelles.

Le “coup de théâtre” du 9 avril “pourrait engendrer de graves conséquences dans les relations entre le monde de la Culture et le Parti socialiste”, affirment ces professionnels. “Cet acte a été accompli au mépris de la défense de la création, des droits d?auteur, de notre diversité culturelle”, considèrent les signataires.

“Nous avons le sentiment que le PS, celui-là même qui était porteur de la loi Lang de juillet 1985 sur les droits d?auteur et les droits voisins, a décidé de tourner le dos au monde de la création et des industries culturelles”, considèrent-ils.