Fortis : le nouvel accord avec BNP Paribas approuvé

[28/04/2009 16:52:02] GAND, Belgique (AFP)

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çais BNP Paribas et de la première banque de Belgique Fortis

Le nouvel accord sur la cession de la Fortis Banque à BNP Paribas a été approuvé mardi lors d’une assemblée générale en Belgique de l’ex-maison mère Fortis Holding, laissant espérer au français la fin d’une longue bataille pour mettre la main sur la première banque belge.

Près de 73% des votants ont approuvé la dernière mouture de l’accord prévoyant que BNP rachète 75% de Fortis Banque et que celle-ci à son tour reprenne 25% des activités d’assurance en Belgique de Fortis Holding, ancien fleuron de la finance belgo-néerlandaise.

Le vote est toutefois intervenu après que de nombreux opposants à la prise de contrôle du français eurent quitté la salle.

L’avocat Mischaël Modrikamen, qui personnalise en Belgique la rébellion contre BNP, a demandé à ses partisans de quitter la salle pour protester contre les conditions du vote qu’il jugeait irrégulières.

Le vote devra encore être confirmé lors d’une seconde assemblée générale prévue mercredi à Utrecht aux Pays-Bas.

Des recours judiciaires sont en outre à prévoir, d’autant que l’assemblée de mardi a été très houleuse. Interrompue à deux reprises, elle a été marquée par un nouvel esclandre juste avant le vote.

Me Modrikamen contestait la régularité des droits de vote accordés à des fonds spéculatifs entrés récemment au capital de Fortis Holding quand le cours de Bourse était au plus bas, et plus susceptibles de voter en faveur de BNP que les petits actionnaires historiques qui ont déjà beaucoup perdu.

Les recours d’actionnaires qui s’estiment floués empêchent depuis maintenant sept mois BNP de prendre le contrôle de Fortis Banque.

Fortis Banque et Fortis Holding sont en effet issues du démantèlement en octobre du bancassureur Fortis, fleuron de la finance belgo-néerlandaise frappé par la crise financière. Les Etats belge et néerlandais, appelés à son secours, avaient orchestré son démantèlement en octobre. Le premier avait alors nationalisé provisoirement Fortis Banque, en attendant d’en revendre 75% à BNP.

Les actionnaires de Fortis Holding, qui ont vu la valeur de leurs titres s’effondrer en Bourse, avaient déjà voté une première fois contre le démantèlement de leur groupe lors d’une assemblée générale le 11 février à Bruxelles, obligeant l’Etat belge à renégocier son accord avec BNP.

C’est la dernière mouture de cet accord qui était soumise mardi aux actionnaires.