érence de presse à Dublin, le 07 Avril 2009 |
[29/04/2009 06:33:37] DUBLIN (AFP) La récession de l’économie irlandaise pour la période 2008-2010 pourrait être la pire connue par un pays industrialisé depuis les années 30, a estimé le principal institut de recherche du pays mercredi.
L’Institut de recherche économique et sociale (Esri) a prédit une chute du Produit intérieur brut (PIB) irlandais de 11,6% durant cette période et a réduit considérablement ses prévisions annuelles, dans ses observations trimestrielles.
L’institut prévoit un effondrement encore plus vertigineux du Produit national brut (PNB) de 14% sur les trois ans en question.
“Selon les normes historiques et internationales, c’est une évolution réellement dramatique”, écrit l’Esri dans un communiqué.
“Le précédent pire plongeon pour un pays industrialisé depuis les années 30 s’était produit en Finlande, où le PIB (bien PIB) réel avait chuté de 11% entre 1990 et 1993”, poursuit-il.
Parallèlement, l’Esri a drastiquement assombri ses prévisions pour l’économie irlandaise en 2009: il estime que le PIB devrait dévisser de 8,3% – alors qu’il ne prévoyait que que -3,9% auparavant – et que le PNB devrait dégringoler de 9,2% – alors qu’il tablait sur une baisse de 4,6% auparavant.
Il prévoit un ralentissement de la baisse en 2010, avec des contractions du PIB et du PNB de 1,1% et 1,2% respectivement.
Le PNB est considéré par le gouvernement comme le baromètre le plus fiable pour mesurer la santé de l’économie, parce qu’il ne prend pas en compte les importants bénéfices réalisées par les nombreuses multinationales installées en Irlande et qui sont transférés hors du pays.
L’Irlande a été le premier pays de l’eurozone à entrée en récession dès la première moitié de 2008, victime de la crise financière internationale, de la chute du marché immobilier intérieur et d’un chômage croissant.
L’Esri prévoit également une aggravation importante du niveau de l’emploi en Irlande, estimant que le taux de chômage pourrait grimper à 13,2% de moyenne en 2009 et de 16,8% en 2010.
Selon l’institut, le déficit budgétaire, que le gouvernement a estimé à 10,75% du PIB en 2009 et 2010, devrait en fait atteindre 12% en 2009 et 11,5% en 2010.