Une start-up tunisienne a vu son capital passer de 20.000 à
1,35 million de dinars en 4 ans. Elle sera introduite à la Bourse de Tunis, au
Marché Alternatif.
C’est la première véritable start-up à accéder à la tour Babel. Elle sera la
deuxième à accéder au Marché Alternatif (après la SOPAT en décembre 2007).
Il a donc fallu attendre 16 mois pour voir arriver un autre candidat.
Serait-ce un problème de candidats, d’attractivité ou de conjoncture
malheureuse ?
A l’annonce de l’introduction de la société SERVICOM qui s’est spécialisée
dans l’installation et la maintenance de Réseaux Locaux d’Abonnés (RLA), on
s’est dit qu’il y avait enfin du nouveau sur cette nouvelle place de marché.
D’autant plus que, dans une conjoncture économique difficile, on avait
tendance à penser qu’on allait devoir attendre des jours meilleurs.
SERVICOM a tout du profil d’une start-up. Son capital est passé de 20.000
dinars à la date de sa création en 2003 à 1.358.000 dinars actuellement.
Avec, en 2007, un chiffre d’affaires de 6 millions de dinars. L’entreprise
est dirigée par Majdi ZARKOUNA, un ingénieur de l’Ecole Polytechnique de
Paris. Le dirigeant a pu créer, en un laps de temps, un groupe de sociétés
dans le domaine de l’installation et de la distribution d’équipements
d’infrastructures. En plus de l’autofinancement, la boîte a recouru au
capital risque, histoire d’alimenter la machine.
Selon le prospectus d’introduction, SERVICOM a atteint une taille qui
nécessite des moyens de financement plus importants pour assurer le
développement de ses activités et pour consolider les fonds propres de la
société suite au déséquilibre financier caractérisant sa situation
financière et ceux de ses filiales ; mais également pour permettre à la
société d’accéder à des marchés à fort potentiel de développement.
L’introduction au Marché Alternatif se fera par le biais d’une Offre à Prix
Ferme (OPF) dans le cadre d’une augmentation de capital totalement réservée
au public : 1.000.000 d’actions nouvelles seront émises (soit 42,41% du
capital après augmentation) au prix de 3,250 dinars l’action d’un nominal de
1 dinar. Ce prix a subi, selon le prospectus, une décote supplémentaire afin
de tenir compte de la conjoncture économique actuelle.
Les titres proposés seront réservés, essentiellement, aux institutionnels
tunisiens et/ou étrangers, soit 90% des titres. Les 10% restant seront
proposés aux personnes physiques ou morales tunisiennes ou étrangères.