Des inquiétudes tiraillent le Bureau international du travail concernant
l’impact de la crise économique sur la santé et la sécurité au travail.
‘’Nous devons veiller tout particulièrement à ce que les stratégies
d’ajustement et de reprise économique n’empruntent pas une voie peu sûre en
bradant la vie humaine et la sécurité sur le lieu de travail’’, vient de
déclarer le directeur général du BIT, Juan Somavia, dans un discours paru à
l’occasion de la Journée mondiale du travail.
M. Somavia n’est pas le seul à afficher une telle attitude. Le Dr Samira
Touijri, directrice du Programme SafeWork de l’Organisation internationale
du travail, estime que l’on peut s’attendre à ce que le nombre d’accidents
du travail, de maladies professionnelles et de problèmes de santé
consécutifs au chômage augmente à la lumière de la crise économique
actuelle.
Voire ! ‘’La diminution des dépenses publiques va également compromettre les
capacités des inspections du travail et des autres services de santé et de
sécurité au travail. Les conditions de travail précaires vont se développer,
accentuant le risque d’accidents et de problèmes de santé’’, selon le Dr
Touijri.
En Tunisie et à l’heure où des officiels de haut rang sont de plus en plus
nombreux à dire sincèrement que la crise économique mondiale peut nous
frapper plus rudement que prévu, nous devons également considérer comme un
devoir fondamental envers nos entreprises que de garder largement ouverts
tous les canaux de communication avec l’Union générale tunisienne du
travail.
L’UGTT a son propre département des Etudes et de la documentation, ses
propres mécanismes de monitoring et d’observation du marché du travail et il
urgent que l’Administration et les entreprises compulsent les données
‘’internes’’ de la Centrale syndicale. Ce n’est que de la sorte que nous
aurons l’image complète des incidences de la crise.