Le Parti des pirates suédois pourrait entrer au Parlement européen

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ège de la Commission européenne à Bruxelles le 20 juin 2007 (Photo : Dominique Faget)

[30/04/2009 13:01:39] STOCKHOLM (AFP) Un parti pro-piratage suédois, dopé par le débat sur le téléchargement et la condamnation récente de responsables de Pirate Bay, est en position de faire son entrée au Parlement européen après les élections de juin, selon un sondage publié jeudi.

Le parti des Pirates, fondé en janvier 2006, rassemblerait le 7 juin 5,1% des voix en Suède, selon un sondage DN/Synovate publié par le quotidien Dagens Nyheter, en progression fulgurante par rapport aux élections législatives de 2006, où il avait recueilli 0,6% des voix.

Le parti, qui réclame notamment la légalisation de l’échange de fichiers pour les particuliers, l’expiration des droits d’auteur après cinq ans et l’abolition des brevets pharmaceutiques, ainsi qu’une meilleure protection des libertés et de la vie privée, obtiendrait ainsi un siège au Parlement européen.

Chez les 18-29 ans, le parti des Pirates est le deuxième parti du pays scandinave, et le quatrième chez les 30-44 ans, prenant la plupart de son soutien au parti la Gauche et aux écologistes, selon le sondage.

“C’est un tournant pour notre parti, et la preuve que nous sommes devenus une force politique pour les droits des citoyens, la liberté de communication et la vie privée”, a réagi Christian Engström, tête de liste du parti aux européennes, dans un communiqué.

Son parti a revendiqué des milliers de nouveaux adhérents après la condamnation à un an de prison ferme par un tribunal de Stockhokm de quatre responsables de Pirate Bay, le 17 avril, un jugement qui avait fait la une en Suède et à travers le monde.

Par ailleurs, selon le sondage, le parti de centre-droit au pouvoir, les Modérés, obtiendrait 6 sièges et leur rivaux socio-démocrates 5, sur les 18 sièges européens attribués à la Suède.

Les partis de la coalition au pouvoir obtiendraient 10 sièges, contre 7 à l’opposition de gauche et un au parti des Pirates, selon l’enquête, menée auprès de 1.496 personnes du 20 au 27 avril.