Ericsson reste optimiste malgré un bénéfice en baisse

[30/04/2009 08:00:00] STOCKHOLM (AFP)

photo_1241075870621-1-1.jpg
Carl-Henric Svanberg, le PDG d’Ericsson, le 20 octobre 2008 (Photo : Jessica Gow)

Le numéro un mondial des réseaux mobiles, le suédois Ericsson, a vu son bénéfice net reculer d’un tiers au premier trimestre, affecté par sa filiale de téléphones Sony Ericsson, mais se montre optimiste sur son principal marché, pour l’instant épargné par la crise.

“Les effets de la récession économique mondiale sur le marché mondial des réseaux mobiles sont pour l’instant limités”, commente Carl-Henric Svanberg, le PDG d’Ericsson, dans son rapport trimestriel.

“Il reste difficile de dire précisément comment les opérateurs (les clients d’Ericsson, ndlr) vont agir dans le contexte actuel. Néanmoins, les investissements dans les réseaux sans fils se poursuivent largement, et les lancements de nouveaux réseaux et technologies s’accélèrent sur les marchés aux Etats-Unis, en Chine et en Inde”, poursuit-il.

Entre janvier et mars, Ericsson a dégagé un bénéfice net de 1,83 milliard de couronnes (171 millions d’euros) en baisse de 30% par rapport à la même période l’an passé, tandis que son bénéfice opérationnel a chuté de moitié à 1,78 milliard, contre 3,5 milliards l’an passé.

Le bénéfice net part du groupe était de 1,72 milliards de couronnes, en baisse de 35%.

Si le bénéfice net part du groupe d’Ericsson est supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un profit de 1,65 milliards selon un consensus réalisé par Dow Jones, la chute du résultat opérationnel est plus importante que prévu, les analystes prévoyant une baisse de 30%.

Sa filiale commune avec Sony, le fabricant de téléphones mobiles Sony Ericsson, qui annonce ses résultats séparément, a à elle seule entraîné une charge de 2,1 milliards de couronnes (environ 200 millions d’euros), en raison des lourdes pertes au premier trimestre annoncées mi-avril.

Le chiffre d’affaires du suédois a lui augmenté de 12,2%, à 49,57 milliards de couronnes, contre 44,18 milliards l’an passé.

Ericsson, qui a annoncé en janvier 5.000 suppressions d’emploi pour anticiper les effets de la crise, est le leader sur son marché devant le germano-finlandais Nokia Siemens Networks.

Fin mars, il employait 76.900 personnes dans le monde, contre 78.750 fin décembre, dont la moitié en Europe de l’Ouest