Continental : le groupe MAG, éventuel repreneur, veut conserver l’usine en France

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à Clairoix (Oise), le 12 mars 2009 (Photo : François Nascimbeni)

[04/05/2009 13:05:45] PARIS (AFP) Le groupe MAG est un candidat “sérieux” pour la reprise de l’usine de l’équipementier Continental à Clairoix (Oise) et souhaite conserver l’usine et les salariés en France, a affirmé lundi sur Europe 1 le vice-président stratégie et finances du groupe basé à Dubaï, Fawaz Sabri.

“Nous sommes un candidat potentiel à la reprise” de l’usine Continental de Clairoix, a réaffirmé le numéro 2 de MAG, dont des représentants doivent être reçus lundi par le ministre de la Relance Patrick Devedjian et le secrétaire d’Etat à l’Industrie Luc Chatel.

MAG est un “candidat sérieux” pour cette reprise et le groupe a d’ores et déjà fait parvenir “à Paris une lettre d’intention avec la condition que l’entreprise soit faisable (…) et rentable”, a-t-il déclaré.

M. Sabri a indiqué que “bien sûr”, MAG souhaiterait conserver l’usine et les salariés en France. “D’après ce que nous avons pu comprendre, dans cette usine, il y a la main d’oeuvre la plus qualifiée parmi toutes les autres usines de Continental, alors ce serait dommage de perdre cet avantage, cet atout”.

Interrogé sur le fait que les représentants allemands de Continental auraient tenté de dissuader MAG de reprendre Clairoix, Fawaz Sabri a expliqué que ces derniers leur avait dit avoir pour “stratégie de baisser la quantité de production (de pneus) se trouvant sur le marché (…) pour maintenir le prix”.

Concernant la visite de l’usine, “les Allemands ne s’y opposent pas clairement, mais ils disent +si quelqu’un assure votre sécurité, allez-y+”, a-t-il expliqué.

Les dirigeants allemands ont proposé à MAG de construire des usines au Proche-Orient, mais pas en Europe, mais ils ne nous ont pas convaincus, a-t-il ajouté.

“La première question que l’on va traiter avec les ministres français aujourd’hui, c’est très clair, ce sera celle des avantages offerts aux investisseurs étrangers en France” et en échange, “si on a un produit compétent, nous leur garantissons les marchés, la quantité de ventes”, a indiqué M. Sabri.