BTP : accord gouvernement-patronat en faveur de l’emploi et des compétences

photo_1241443725072-1-1.jpg
ût 2008 à May-sur-Orne (Calvados) (Photo : Mychele Daniau)

[04/05/2009 13:32:59] PARIS (AFP) Le gouvernement et le patronat du BTP ont signé lundi un accord triennal de 60 millions d’euros, dont près d’un tiers alloué par l’Etat dans le cadre du Fonds d’investissement social, pour développer l’emploi et les compétences face à la crise et aux normes environnementales.

Le nombre de bénéficiaires est estimé à 30.000 d’ici fin 2011, en priorité des ouvriers du BTP, des salariés de 45 ans et plus, ainsi que des femmes, précise l’accord-cadre national signé par le secrétaire d’Etat à l’Emploi Laurent Wauquiez et par les organisations professionnelles du secteur.

Le secteur de la construction, qui regroupe bâtiment et travaux publics, compte près de 1,4 million d’actifs.

L’accord vise notamment à aider le BTP, rattrapé par la crise après dix ans de croissance, à adapter l’emploi aux “difficultés conjoncturelles” qui le conduisent “parfois à recourir au chômage partiel”.

Il est articulé autour de trois objectifs: favoriser l’anticipation des évolutions des emplois et des compétences (…), adapter les compétences aux nouveaux besoins environnementaux, prévenir les difficultés d’emploi liées à la crise (formation, mobilité interne et externe, etc).

Sur un budget de 60 millions d’euros sur trois ans, la profession compte consacrer 42 millions issus des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) de la formation professionnelle, des entreprises ou encore du fonds social européen. Le ministère de l’Emploi prévoit de débloquer 18 millions.

photo_1241443772573-1-1.jpg
égion par région du nombre de mises en chantier (Photo : Patrice Deré)

Si cet accord, valable du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2011, s’applique à toutes les entreprises du BTP, il est destiné prioritairement à celles de moins de 250 ou 300 salariés, avec un effort particulier en faveur de celles de moins de 50 salariés, voire de moins de 10 salariés.

Affirmant que “la crise laisse présager une perte de 15.000 à 20.000 emplois dès la fin 2009”, la fédération de l’artisanat du bâtiment (Capeb) s’est félicitée que l’accord privilégie les petites entreprises.

Lors de la première réunion du Fonds d’investissement social mardi, Maurad Rabhi (CGT) avait critiqué ce projet d’accord, affirmant que le gouvernement a “lâché des sous sans avoir la moindre concertation” avec les syndicats de la construction.