Si vous avez suivi les derniers débats à la Chambre des Députés, vous vous
êtes certainement arrêtés sur les ambitions que l’on caresse pour Tunis ;
cette capitale à nulle autre pareille ! Vous aves sûrement souri d’un air
passablement désabusé et vous êtes sûrement dit : ‘’J’ai déjà entendu tout
cela quelque part !’’
Rappelez-vous : Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre
de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, a parlé de
la compétitivité du territoire national (pour une meilleure intégration dans
l’économie mondialisée) et d’une approche urbaine moderne. Et il a insisté
sur le fait qu’il fallait doter Tunis de tous les atouts possibles et
imaginables pour qu’elle joue un rôle de pôle régional d’activités
innovantes, de centre international de commerce et de services et de place
financière régionale.
C’est très joli à entendre, n’est-ce pas ! Mais, depuis combien d’années
entendons-nous la même chose ?
Pour dire les choses clairement : à part la rénovation de l’avenue
Bourguiba, qu’est-ce qu’il y a eu de remarquable dans la capitale pour
prétendre devenir un tel Centre, qui plus est d’envergure régionale ? Les
grandes capitales de ce genre que nous ambitionnons ne sont pas uniquement
des lieux de travail, elles sont également des endroits où l’on se plait, où
l’on passe de bons moments, où l’on se sent porté par le charme, la culture,
la civilisation… !
Bien sûr, il y a les grands projets avec toutes les grandes promesses qu’ils
charrient. Mais, en tant que telle, Tunis reste pour le moment
malheureusement morne, ennuyeuse, sans le moindre charme… et c’est sur cela
qu’il faut travailler dès à présent sans attendre la fin du 11ème Plan, ni
la fin des grands projets.