Wendel : pas de prime d’arrivée pour Frédéric Lemoine

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Le logo du groupe Wendel (Photo : ERIC PIERMONT)

[07/05/2009 15:08:29] PARIS (AFP) Le nouveau président du directoire de Wendel, Frédéric Lemoine, affirme jeudi ne pas avoir reçu de prime pour son arrivée à la tête de la société d’investissement mais précise qu’il touchera une rémunération de 1,8 million d’euros au maximum cette année.

“Je n’ai pas de contrat de travail et je n’ai pas touché de prime d’arrivée”, déclare Frédéric Lemoine dans un entretien aux Echos.

Son salaire fixe, pour 2009 et 2010, est fixé à 1,2 million d’euros par an et sa rémunération variable à 600.000 euros maximum par an, détaille-t-il, affirmant que cela représente 14% de moins pour le fixe et 50% de moins pour la part variable par rapport à son prédécesseur démissionnaire, Jean-Bernard Lafonta.

M. Lafonta avait perçu en 2007 un salaire fixe de 1,21 million d’euros et une rémunération variable de 750.000 euros, d’après le document de référence 2007 du groupe. Le document de référence 2008 n’a pas encore été publié.

Chez Areva, M. Lemoine avait touché 174.000 euros en 2008 en tant que président du conseil de surveillance du groupe nucléaire, poste qu’il a quitté début avril.

Par ailleurs, il va également bénéficier chez Wendel d’une indemnité de départ de six mois de salaires, sous conditions, “en cas de révocation non liée à une situation d’échec”.

En pleine polémique sur les rémunérations des grands patrons, le quotidien La Tribune avait évoqué en avril une “prime de bienvenue” (“welcome bonus”) de 400.000 euros et une rémunération d’au moins 4 millions d’euros de rémunération sur deux ans, des chiffres alors démentis par Wendel.

Arrivé chez Wendel sur fond de désaccord entre certains actionnaires et la direction précédente autour de la stratégie de la société, Frédéric Lemoine affirme qu’il ne “proposera pas d’accroître l’endettement par de nouvelles acquisitions”.

“Mais il n’est pas non plus question de brader le portefeuille au motif de réduire la dette”, qui est “important au niveau de Wendel”, ajoute-t-il.

M. Lemoine détaille que le groupe a “en valeur absolue” une dette obligataire de 2,8 milliards d’euros et une dette bancaire liée à l’acquisition de sa participation dans Saint-Gobain d’un peu plus de 4 milliards d’euros.

Wendel compte alléger en partie son endettement avec la cession, annoncée mercredi, des activités pétrolières de sa société néerlandaise Oranje-Nassau pour 630 millions d’euros.

La société a également cédé en mars une participation de 10% dans Bureau Veritas. Wendel demeure néanmoins l’actionnaire majoritaire du numéro deux mondial de l’inspection et de la certification et “il n’y aura pas d’autre opération de ce type”, déclare M. Lemoine.