[07/05/2009 16:22:23] WASHINGTON (AFP)
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| ésident Barack Obama après la présentation du budget 2010, le 7 mai 2009 à Washington (Photo : Jim Watson) |
Le président Barack Obama a promis jeudi de supprimer les gaspillages “ahurissants” de l’Etat américain, au moment où son budget pour l’exercice 2010, présenté en détail le même jour, était critiqué pour manquer à la promesse de rigueur budgétaire.
“A travers tout le pays, les Américains confrontés à des temps économiques difficiles se serrent la ceinture et ont à prendre des décisions difficiles quant à ce qu’ils peuvent dépenser et ce qu’ils doivent économiser”, a dit M. Obama en soulignant qu’ils attendaient la même chose de leur gouvernement.
“Nous ne pouvons plus nous permettre de dépenser comme si les déficits ne comptaient pas, comme si le gaspillage n’était pas notre problème”, a-t-il dit, le jour où son administration rendait public le détail d’un budget de 3.440 milliards de dollars, déjà soumis dans ses grandes lignes préalablement et adopté par le Congrès fin avril.
Or “on dépense beaucoup d’argent inutilement, inefficacement, et, dans certains cas, de manière vraiment ahurissante”, a dit M. Obama, rappelant son objectif de réduire de moitié le déficit fédéral d’ici à la fin de sa présidence en 2013.
Son administration a ainsi identifié une liste de 121 programmes à réduire ou à éliminer, a-t-il dit, promettant une économie de 17 milliards de dollars pour le contribuable rien que l’année prochaine.
Il a cité la suppression d’un programme de remplacement du moteur de l’avion de guerre Joint Strike Fighter, une économie de 465 millions de dollars selon lui.
Il a cité aussi la fermeture d’un bureau que le ministère de l’Education a actuellement à Paris, et d’un institut pour l’apprentissage de la lecture qui s’est révélé inefficace, ou encore la suppression d’un système de navigation rendu obsolète par le GPS.
Il a assuré que l’effort d’économie se poursuivait.
Le budget de M. Obama pour 2010 prévoit un déficit d’environ 1.200 milliards de dollars.
En dehors d’un ambitieux programme de réformes de l’école, de l’énergie et du système de santé, M. Obama s’est fixé comme objectif de réduire le déficit de moitié d’ici à 2013. En même temps, il a largement puisé dans les caisses de l’Etat pour relancer l’économie en crise et sauver de la faillite des grands du système financier et de l’industrie automobile.
Les adversaires politiques de M. Obama l’accusent de laisser aux générations futures une dette insupportable.
Les 17 milliards d’économies se sont déjà attirés les critiques comme représentant une goutte d’eau dans le déficit fédéral. La suppression de certains de ces programmes risque par ailleurs d’aller au-devant des résistances parlementaires.
