Que
de chemin parcouru entre ce soldat athénéen, qui alla informer ses
supérieurs de la victoire de Marathon après avoir couru plus de 42 km d’une
seule traite et tomba raide mort, et un simple déclic qui vous informe en
temps réel de ce qui se passe sur cette terre.
Nos ancêtres avaient amélioré le système par les pigeons voyageurs, ensuite
vinrent les poneys express, les Indiens et leurs fumées, la soul musique
pour informer les esclaves fuyant le sud du danger qui les guettait et le
télégraphe et le téléphone, et j’en passe et des meilleures.
Car, depuis toujours, celui qui était le mieux informé était le mieux placé
pour diriger parole de James Bond. Et avant le support informatique, vint le
support papier et la presse occupa petit à petit une place prépondérante et
devint d’une certaine manière le quatrième pouvoir ; et eut ses héros, ses
vedettes, ses éditorialistes, et souvent se transforma en arbitre.
Souvent, un article peut faire plus de tort qu’une guerre …. Mais petit à
petit, l’information devint un produit qu’on vend sous toutes les formes :
bruts, conditionnés, périmés, enjolivés, d’imitation d’origine ou des faux,
etc. On vit apparaître des informations créées de toutes pièces pour
orienter un choix ou une décision et les experts de ce domaine –les story
tellers– étaient cher payés.
Récemment, la plus belle malheureuse invention fut les armes introuvables
irakiennes qui eut les conséquences que l’on sait.
Par ailleurs, devant ce tsunami d’informations, on ne sut pas très bien où
commençait la réalité et ou finissait le mensonge; et hormis la rubrique des
décès et parfois la météo et les mots croisés, la lecture d’un journal se
fait avec circonspection, mais pour ce, il faut un esprit averti et cultivé,
et savoir lire les titres et les contenus desdits journaux !
La presse s’agrandit et devint une industrie, et comme toute industrie, elle
passe par des hauts et des bas, et en période creuse, elle s’invente des
histoires pour vendre du papier et les journaux changèrent de main et on
assista à un énorme trafic d’organes de presse et des concentrations et des
disparitions.
Malgré tout ça, certains canards, qui avaient la peau dure, comprirent que
la liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas !