Fiat-Opel : Marchionne évoque des “choix difficiles”

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à Mainz, en Allemagne (Photo : Torsten Silz)

[09/05/2009 12:57:40] ROME (AFP) Le patron du constructeur italien Fiat, Sergio Marchionne a évoqué des “choix difficiles” samedi à propos de la reprise actuellement en discussion de l’allemand Opel par Fiat, alors que des fermetures d’usines sont redoutées par les syndicats des deux pays.

Interrogé sur d’éventuelles suppressions d’emplois entraînées par cette opération, M. Marchionne a répondu: “Ce sont des choix difficiles, je le comprends, mais c’est le moment de les faire. Ce qui est important, c’est d’être absolument honnête sur les problèmes et la façon de les affronter”, cité par l’agence Ansa.

“Si nous perdons cette occasion, nous allons traîner ces problèmes industriels dans l’avenir”, a-t-il ajouté, interrogé en marge de la fête de la police à Turin (nord).

Le chef de gouvernement du Land allemand de Rhénanie-Palatinat, Kurt Beck, s’est inquiété vendredi d’une possible fermeture de l’usine de Kaiserslautern en cas de reprise d’Opel par Fiat, après une rencontre avec M. Marchionne.

Les syndicats italiens ont également exprimé des craintes.

L’engagement de la Fiat envers Mirafiori, la plus grosse usine du groupe en Italie à Turin, est “immuable”, a déclaré à ce propos M. Marchionne, soulignant que le complexe de Mirafiori était la “tête pensante” de Fiat.

Selon des propos de M. Marchionne rapportés vendredi par The Economist, Fiat privilégiera la réduction de la capacité de production des usines plutôt que des fermetures pures et simples, s’il s’empare d’Opel.

Il a également estimé samedi que l’accord entre Fiat et Opel était “un très grand défi européen”. “Si nous réussissons à mettre d’accord les partenaires sociaux, nous réussirons à trouver une grande solution pour l’Europe”, a-t-il ajouté.

Les syndicats italiens de la métallurgie (Fim, Fiom et Uil) ont annoncé samedi qu’ils se rendraient le 13 mai à Francfort pour discuter avec leurs collègues allemands du projet de reprise d’Opel par Fiat, selon l’agence Ansa.

M. Marchionne a par ailleurs estimé que “tout se passait comme prévu avec Chrysler”, l’américain en dépôt de bilan qui a fait alliance avec Fiat.

Interrogé sur d’autres opérations, M. Marchionne a répondu: “Nous explorons toutes les voies, nous travaillons et cela suffit”.

Selon des sources industrielles, Fiat est aussi “intéressé” par les activités du constructeur américain en Amérique latine.