Tout le monde rêve d’être son propre patron, mais très peu de
personnes franchissent le pas. Avoir une idée ne suffit pas, une confiance
absolue en soi est indispensable. Avant d’envisager de se lancer, il est
impératif de savoir s’il y a une demande pour le produit ou service à proposer.
Qui n’a pas envisagé, rêvé un jour de devenir son propre patron ? Les
motivations des candidats à la création d’entreprises sont nombreuses : plus
d’autonomie, ne plus subir les inconvénients du statut de salarié ou encore
le chômage. Avec ou sans diplôme, se mettre à son compte est bel est bien
possible. Et en ces temps de crise où les entreprises sont très frileuses en
matière de recrutement, pourquoi ne pas tenter sa chance, si l’on peine à
trouver un emploi ?
Il existe de nombreux organismes, associations, experts qui permettent de
franchir le cap et qui proposent un accompagnement pré et post création. Il
est, néanmoins, nécessaire de garder à l’esprit qu’un projet de création
d’entreprise repose sur une vraie stratégie de l’idée à la concrétisation
respectant des étapes chronologiques. Le futur entrepreneur «doit porter son
rêve et oser aller jusqu’au bout», souligne Abdelali Fahim, président du
Centre des jeunes dirigeants (CJD) Maroc. C’est justement là que se situe le
problème au Maroc. Le système éducatif n’encourage pas la prise
d’initiatives et la société est très dure à l’endroit de ceux qui échouent.
C’est la raison pour laquelle les créations sont en dessous du potentiel,
même si, aujourd’hui, des structures comme le CJD et l’association Maroc
Entreprendre créées par des patrons d’entreprises locales, ou des
initiatives du genre de «Challengers» (émission sur 2M), essaient de
susciter l’esprit d’entreprise. Toujours est-il qu’il n’existe pas, au
Maroc, d’observatoire indépendant fournissant des données fiables en matière
de création d’entreprises. Les seuls chiffres disponibles portent sur les
certificats négatifs délivrés par l’Office marocain de la protection
industrielle et commerciale (Ompic). Cependant, tous les certificats ne se
traduisent pas forcément par une création effective.
Ne jamais travailleur seul sur le projet
Mais d’après le Centre régional d’investissement de Casablanca, le nombre de
créations a augmenté de 20% entre 2003 et 2007. Et pour ce qui est du profil
de l’entrepreneur marocain, une étude du CJD, qui sera présentée début juin
2009, révèle que 20% des créateurs sont des femmes, que l’âge moyen est de
34 ans et que 70% ont un Bac+2 ou plus. Aujourd’hui, «les Centres régionaux
d’investissement (CRI) ont permis de faciliter les formalités de création
d’entreprises qui sont passées du fastidieux au plus simple», souligne
Zakaria Fahim, expert-comptable. Néanmoins, créer son entreprise peut se
transformer parfois en véritable parcours du combattant qui ne se limite pas
aux procédures administratives. Il est donc nécessaire de «rompre son
isolement en partageant avec d’autres personnes qui ont les mêmes
préoccupations», insiste Abdelali Fahim, président du CJD Maroc. Il est
également fondamental que le porteur de projet soit accompagné durant les
différentes étapes de son projet par un professionnel, expert-comptable ou
autre spécialiste en matière de création d’entreprises. Sa présence rassure
et son coaching précieux pour le montage financier et les aspects juridiques
et fiscaux. Se fier à ses compétences personnelles augmente les risques
d’échec.
Mais avant de lancer son projet, il est nécessaire de se poser la question
fondamentale qui est de savoir s’il y a une demande pour le produit ou
service à proposer et faire preuve de patience puisque le délai de
concrétisation dépend de la complexité du projet. Alors comment mettre
toutes les chances de son côté ? Etude de faisabilité, recherche de
financement, formalités juridiques, sont autant d’étapes à ne pas négliger.
(Source :
http://www.lavieeco.com)