[12/05/2009 15:21:54] LUXEMBOURG (AFP)
és du géant mondial de l’acier ArcelorMittal protestant contre des mesures de chômage partiel ont tenté de pénétrer dans le siège du groupe, à Luxembourg le 12 mai 2009 (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
Des salariés en colère du géant mondial de l’acier ArcelorMittal, protestant contre les mesures d’économie face à la crise, ont tenté de pénétrer mardi dans le siège du groupe, qui tenait son assemblée générale à Luxembourg, entraînant une intervention de la police.
Environ 1.500 manifestants se sont rassemblés devant le siège du sidérurgiste au centre de la ville de Luxembourg, lorsqu’au moment où l’assemblée des actionnaires touchait à sa fin un petit groupe a essayé de forcer la porte d’entrée du bâtiment, selon un journaliste de l’AFP sur place
Un militant du syndicat belge CSC a forcé les barricades et escaladé une fenêtre pour tenter de pénétrer dans le bâtiment. Il a été aussitôt interpellé par la police. D’autres manifestants ont alors lancé des fumigènes et des boulons, cassant les vitres du rez-de-chaussée.
Les forces de l’ordre ont tiré des balles de caoutchouc contre les manifestants, a constaté l’AFP.
Un caméraman de la télévision luxembourgeoise RTL a indiqué avoir été légèrement blessé par un projectile lancé par les forces de l’ordre, regroupées en nombre très important devant et à l’intérieur du bâtiment d’ArcelorMittal.
Les échauffourées ont duré plus de 10 minutes, amenant la police à évacuer la presse présente dans l’enceinte du bâtiment, mais l’assemblée générale, qui se tenait au troisième étage, a pu se dérouler sans être interrompue.
Les manifestants, qui n’ont pas été reçus par la direction comme ils le réclamaient, se sont finalement dispersés en début d’après-midi.
Les salariés, principalement belges et français, protestaient contre l’arrêt d’usines et les mesures de chômage partiel décidés par ArcelorMittal pour faire face à la crise économique actuelle.
és du géant mondial de l’acier ArcelorMittal protestant contre des mesures de chômage partiel ont tenté de pénétrer dans le siège du groupe, à Luxembourg le 12 mai 2009. (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
Le PDG, Lakshmi Mittal, a indiqué devant les actionnaires que, seuls, neuf des 25 hauts fourneaux du groupe en Europe étaient ouverts à l’heure actuelle, les usines du groupe ne travaillant qu’à la moitié de leurs capacités depuis plusieurs mois.
Une grève frappait mardi l’ensemble des usines ArcelorMittal du bassin liégeois.
Ce mouvement fait suite à la rupture des négociations, lundi, entre la direction d’ArcelorMittal et les syndicats belges qui n’ont pas obtenu de garanties sur le maintien de l’activité à moyen terme.
“Aujourd’hui, neuf des 25 hauts fourneaux fonctionnent, parce qu’il n’y a pas de demande”, a déclaré M. Mittal à Luxembourg.
“Pour l’avenir, il faudra réfléchir à la compétitivité des coûts avant de relancer ces installations une par une”, a affirmé le PDG, assurant de nouveau que ces arrêts d’installations étaient “temporaires” et que les sites redémarreraient quand la demande en acier remonterait.
“Les usines et les installations qui sont les moins rentables seront évidemment les dernières à redémarrer”, a déclaré Lakshmi Mittal, interrogé par un actionnaire salarié sur l’avenir du site de Florange, en Lorraine.
“Nous allons recommencer à travailler avec les hauts fourneaux les plus rentables”, a-t-il ajouté sans évoquer de sites en particulier.
Le patron du numéro un mondial table sur un recul de la demande mondiale d’acier de 15% à 20%, une prévision semblable à celle de la World Steel Association, qui avait indiqué fin avril que la consommation mondiale devrait chuter de 14,9% à 1,019 milliard de tonnes.