[13/05/2009 19:42:35] PARIS (AFP)
çois Fillon à Tunis, le 23 avril 2009. (Photo : Fethi Belaid) |
François Fillon a affirmé dans une interview au Figaro à paraître jeudi que “pour l’heure nous assumons les déficits” en écartant des hausses d’impôts, de CSG et de CRDS pour rétablir l’équilibre des comptes.
“Si on augmente les prélèvements, dans trois ans, quand on se comparera à nos voisins, notamment les Allemands, nous serions en situation très défavorable. Pour l’heure, nous assumons nos déficits”, explique le Premier ministre.
Il répète que le gouvernement “accepte l’idée d’un creusement du déficit dans les conditions économiques que nous connaissons”, et prédit que “personne en Europe ne reviendra à l’équilibre en 2012”.
“Nous n’augmenterons pas les impôts, ajoute-t-il, car “ce serait contre-productif en période de récession” et serait “dangereux si la situation s’améliore, car cela risque(rait) de freiner la reprise”.
¨Pour lui, “il y a en outre une question de fond: la France a déjà l’un des niveaux de prélèvements obligatoires les plus élevés, notamment sur le travail”. “Tout relèvement serait désastreux pour notre économie”.
Comme on lui demande s’il pourrait augmenter la CSG ou la CRDS, il répond: “non”.
Pour 2010, le Premier ministre explique que le gouvernement va “geler la progression des dépenses de l’Etat en volume” et maintiendra “la règle du non remplacement d’un départ en retraite sur deux dans la fonction publique, soit 34.000 postes en moins”.
Quant à la mise en place de nouvelles mesures de relance, M. Fillon les écarte. “Nous avons toujours affirmé que nous prendrions d’autres mesures si cela s’avérait nécessaire, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui”.