Londres confirme sa participation à la 3e tranche d’Eurofighter

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Une patrouille d’avions militaires britanniques dont quatre Eurofighter Typhoons, le 1er avril 2008 au dessus de Londres (Photo : Leon Neal)

[14/05/2009 10:04:37] LONDRES (AFP) Le gouvernement britannique a confirmé jeudi qu’une troisième vague d’avions de combat Eurofighter Typhoon devrait être achetée cette année pour équiper les avions de la RAF, sans toutefois indiquer le nombre d’avions qui seront acquis.

Annonçant cette décision dans un communiqué, le premier ministre Gordon Brown s’est dit “ravi que nous avancions dans cet important programme avec nos partenaires” (l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne).

“Cela renforcera les capacités de défense du Royaume-Uni et créera de nouveaux emplois dans des secteurs de pointe dont le pays a besoin pour sortir plus fort et mieux adapté de cette crise mondiale”, a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense John Hutton a indiqué que le Royaume-Uni “attendait impatiemment de recevoir une offre (des constructeurs) qui nous permette d’avancer”. “Sur la base d’un résultat satisfaisant de ces négociations, j’espère que nous pourrons être en mesure de signer un contrat au cours de l’année”, a-t-il dit.

Les négociations se tiennent entre les pays et les fabricants, EADS, BAE Systems et Alenia-Finmeccanica. Mais le nombre et le coût des avions qu’achètera le Royaume-Uni restent à déterminer pendant ces négociations.

Le ministère de la Défense a estimé que le programme pouvait soutenir 5.000 emplois chez le britannique BAE Systems, 4.000 chez le motoriste Rolls-Royce et jusqu’à 16.000 au total dans le secteur aérospatial britannique.

L’annonce de jeudi, même si elle est imprécise, devrait calmer les craintes des partenaires du projet, dont la troisième tranche de 236 avions a déjà dû être scindée en deux, avec une première vague qui doit porter sur 112 appareils pour les quatre pays.

Récemment, le patron d’Airbus Thomas Enders avait accusé la Grande-Bretagne de “freiner” le programme.

Les opposants au projet font valoir son coût important, alors que le déficit public doit dépasser 12% du PIB cette année dans le pays. Mais le ministre du Commerce Peter Mandelson a plaidé, selon la presse, pour que le Royaume-Uni honore sa parole sous peine de ternir sa réputation.