éhicule au salon automobile de Leipzig (Allemagne), le 28 avril 2009 (Photo : John Macdougall) |
[15/05/2009 12:59:45] VIENNE (AFP) Les concessionnaires européens d’Opel ont confirmé vendredi qu’ils étaient prêts à mettre jusqu’à 500 millions d’euros pour prendre une participation minoritaire dans le constructeur allemand, filiale de General Motors.
Cette participation pourrait atteindre “10 à 15%” du capital dans les conditions actuelles du marché, a expliqué Albert Still, vice-président de la fédération Euroda des 4.000 concessionnaires européens d’Opel, au cours d’une conférence téléphonique.
Ils sont prêts à constituer un fonds doté d’un budget de 500 millions d’euros maximum pour financer l’opération, en échange d’un siège au conseil de surveillance de la future société, a précisé Jaap Timmer, le président d’Euroda, à l’issue d’une réunion à Vienne.
Pour alimenter ce fonds, les concessionnaires y placeront 150 euros à chaque voiture vendue de la marque Opel ou Vauxhall, sa soeur jumelle britannique, au cours des trois prochaines années, a-t-il détaillé, confirmant les grandes lignes d’un plan déjà présenté en mars.
“Nous voulons soutenir la nouvelle société Opel/Vauxhall”, a justifié le président d’Euroda. Des discussions sont prévues la semaine prochaine avec Opel et General Motors, a ajouté M. Timmer. Les concessionnaires veulent aussi discuter avec plusieurs gouvernements, dont l’Allemagne, et les autres investisseurs potentiels.
L’américain General Motors, au bord de la faillite, a annoncé qu’il était prêt à se désengager de ses filiales européennes, tout en gardant une participation minoritaire.
Le constructeur italien Fiat et l’équipementier canadien Magna sont tous deux intéressés et ont jusqu’au 20 mai pour présenter une offre détaillée auprès du gouvernement allemand.
Ce dernier s’est dit jeudi prêt à mettre en place une société fiduciaire pour gérer Opel de façon provisoire, en cas de projets viables de reprise. Dans le cas contraire, “une mise en faillite peut aussi marquer un nouveau départ réussi”, a précisé vendredi Karl-Theodor zu Guttenberg, le ministre allemand de l’Economie, dans un communiqué diffusé en Allemagne.
De leur côté, les salariés d’Opel, qui craignent jusqu’à 18.000 suppressions d’emplois en cas de rachat par Fiat, se sont aussi dit prêts à s’engager financièrement en prenant une participation dans la future société Opel/Vauxhall.
A eux deux les concessionnaires et les salariés pourraient ainsi prendre 25% plus une action du capital pour obtenir une minorité de blocage et avoir une réelle influence sur les choix d’Opel, avaient récemment détaillé des syndicalistes.
Les prochaines semaines devraient être décisives pour les activités européennes de General Motors, qui emploient 50.000 personnes environ en Europe.