Manifestation des ouvriers de Fiat à Turin pour la défense de l’emploi

[16/05/2009 14:28:39] TURIN (AFP)

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îne de montage à Turin (Photo : Giuseppe Cacace)

Plusieurs milliers d’ouvriers de Fiat – 15.000 selon les organisateurs- ont manifesté samedi matin à Turin, dans le nord de l’Italie, contre la menace de fermeture d’usines et pour la garantie de l’emploi, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Partis de l’usine de Mirafiori dans la banlieue de Turin, les manifestants, portant une banderole indiquant “du nord au sud, Fiat doit se développer avec nous”, ont atteint en fin de matinée sans incident le Lingotto, le siège historique du groupe automobile italien, au centre de la ville.

Les salariés de Fiat redoutent que les projets de fusion en cours avec Opel aient des conséquences sur l’emploi en Italie.

“La manifestation d’ajourd’hui est un signal de mobilisation qui va retentir dans toute l’Europe” a estimé Giorgio Cremaschi, secrétaire du syndicat des ouvriers de l’autonobile (Fiom).

Nous avons déjà obtenu que la direction de Fiat ouvre des négociations mais “nous les voulons tout de suite et pas quand tout aura été décidé” avec Opel, a-t-il ajouté.

“Nous sommes préoccupés. Marchionne noue des alliances à l’étranger ce qui pourra entraîner des doublons et donc la fermeture d’usines en Italie” a affirmé à l’AFP Francesco Percuoco, 42 ans, ouvrier à l’usine de Pomigliano, près de Naples.

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a déclaré vendredi soir à la presse que l’entreprise ferait “de son mieux pour garantir le plus possible d’emplois en Italie” et “éviter les dégâts” qui pourraient être provoqués par la crise actuelle.

Selon les syndicats citant des documents internes attribués au groupe, si Fiat s’emparait d’Opel, il pourrait fermer l’usine de Termini Imerese en Sicile, le site Opel de Kaiserslautern (ouest de l’Allemagne) ainsi que d’autres établissements en Grande-Bretagne et en Autriche.

Il envisagerait également de redimensionner l’usine napolitaine de Pomigliano.