Le président de Lloyds Banking Group va quitter son poste

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ésident de Lloyds Banking Group (LBG), Victor Blank,le 18 septembre 2008 à Londres (Photo : Ben Stansall)

[17/05/2009 14:22:11] LONDRES (AFP) Le président de Lloyds Banking Group (LBG), Victor Blank, a annoncé dimanche qu’il renoncerait d’ici juin 2010 à ses fonctions à la tête de la banque britannique partiellement nationalisée.

M. Blank, 66 ans, qui avait été nommé en mai 2006 président de Lloyds TSB, devenu LBG après la fusion en début d’année avec Halifax-Bank of Scotland (HBOS), a estimé que c’était “le bon moment pour le groupe pour nommer un nouveau président”.

“Je resterai en place jusqu’à ce que mon successeur soit nommé pour faire en sorte que l’intégration des deux banques soit couronnée de succès. Cela reste à moyen terme une opportunité unique”, a-t-il déclaré dans un communiqué de LBG.

Sir Victor Blank et le directeur général de LBG, Eric Daniels, ont été critiqués pour leur rôle dans le rachat conclu en début d’année par la banque Lloyds TSB, qu’ils dirigeaient, du groupe HBOS, qui a donné naissance à LBG, détenu à 43% par le gouvernement britannique.

LBG a précisé dimanche avoir nommé, avec effet immédiat, Lord Alexander Leitch comme vice-président.

“Le comité directeur était unanime à souhaiter que Sir Victor Blank cherche à être réélu président pour trois ans”, a déclaré M. Leitch, cité dans le même communiqué. “Nous sommes très tristes de la décision personnelle de Sir Victor de prendre sa retraite, mais nous respectons et comprenons ses raisons.”

UKFI, la société de portefeuille qui gère les participations acquises par l’Etat britannique dans le cadre du plan de sauvetage du secteur bancaire, a pris acte de la décision de M. Blank et promis de “travailler étroitement, au côté d’autres actionnaires, avec le comité directeur de Lloyds pour désigner son successeur”.

M. Blank et M. Daniels avaient été critiqués après le rachat d’HBOS. Des actionnaires institutionnels leur reprochaient de n’avoir procédé qu’à une vérification superficielle des comptes d’HBOS. M. Daniels l’avait lui-même reconnu, mais avait mis en avant un calendrier trop serré.

Or les résultats annuels publiés après la fusion ont fait apparaître que HBOS avait essuyé d’énormes pertes en 2008 (7,6 milliards de livres), contre un bénéfice correspondant de 3,965 milliards de livres en 2007.

Dans le même temps, le bénéfice du groupe de l’ex-Lloyds TSB s’est écroulé à 819 millions de livres en 2008, contre 3,289 milliards en 2007, soit une chute de 75%.

Très exposé à la crise immobilière britannique, LBG s’attend à essuyer une perte en 2009. Et fin avril, le groupe a annoncé qu’il allait supprimer 985 emplois sur deux ans dans ses activités de crédit automobile.