Le plus dur de la crise est passé, selon le Nobel d’économie Paul Krugman

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éricain Paul Krugman, le 11 février 2009 à Washington (Photo : Paul J. Richards)

[19/05/2009 08:04:32] SEOUL (AFP) Le plus dur de la crise économique mondiale est sans doute passé, mais une reprise rapide est peu probable en raison de l’endettement massif, a jugé mardi à Séoul le prix Nobel d’Economie américain Paul Krugman.

“Je partage l’optimisme de certains qui estiment que le plus dur est sans doute passé”, a déclaré M. Krugman lors d’un forum financier international.

Différents indicateurs laissent à penser que le rythme du déclin économique s’est ralenti, a expliqué le prix Nobel, professeur d’économie à l’Université de Princeton.

Le crédit est reparti, soutenu par les interventions de la Banque centrale américaine (Fed) et d’autres banques centrales, a-t-il remarqué.

Mais selon M. Krugman, parler de reprise économique est encore prématuré en raison de la dette excessive qui pèse sur le système financier et sur les ménages, dans le monde entier.

“Nous sommes face à toute cette dette excessive et nous allons assister à un processus de diminution du ratio d’endettement”, a-t-il déclaré, cité par l’agence Yonhap.

M. Krugman a par ailleurs appelé à une plus grande régulation des marchés financiers afin d’éviter une nouvelle crise.

“Nous devons étendre la régulation classique qui s’applique aux banques à un beaucoup plus large groupe d’institutions. Cela aidera”, a-t-il ajouté.