Lula doit parler avec les Chinois Hu et Wen d’un contournement du dollar

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ésident brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Premier ministre chinois Wen Jiabao le 19 mai 2009 à Pekin (Photo : Jason Lee)

[19/05/2009 08:10:25] PEKIN (AFP) Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a entamé mardi ses entretiens à Pékin par une rencontre avec le Premier ministre chinois Wen Jiabao, au deuxième jour d’une visite où il devrait défendre l’idée d’un contournement du dollar dans les échanges commerciaux.

Lula, arrivé à la tête d’une délégation de 240 hommes d’affaires brésiliens, devait ensuite s’entretenir avec le président Hu Jintao, l’un des hauts responsables chinois auquel il souhaite proposer que les transactions commerciales s’effectuent en real et en yuan, plutôt qu’en dollar.

Signe des liens de plus en plus étroits entre les deux grands pays émergents, la Chine est devenue pour la première fois, à la faveur de la crise mondiale, le premier partenaire commercial du Brésil, devant les Etats-Unis.

“Il est absurde que deux importantes Nations commerciales comme les nôtres continuent de mener (leurs) échanges dans la monnaie d’un pays tiers”, a déclaré le président brésilien dans un entretien publié par le magazine chinois Caijing.

Lula avait déjà avancé l’idée de contourner le dollar en rencontrant Hu en marge du sommet du G20 à Londres début avril et annoncé qu’ils en reparleraient à Pékin.

En mars, le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, avait lancé de son côté l’idée que le dollar soit remplacé comme monnaie de réserve internationale par les Droits de tirages spéciaux du FMI.

M. Zhou et son homologue à la banque centrale du Brésil devraient en discuter prochainement, rapportait mardi le quotidien Financial Times.

Pour l’économise Andy Xie, la visite de Lula pourrait se conclure par un accord portant sur la conduite de premiers échanges commerciaux en yuan et en real.

Dans un commentaire publié mardi par le China Daily, Lula explique que l’un des piliers de la diplomatie brésilienne est de renforcer les alliances diplomatiques et économiques avec les autres grands pays en développement, surtout dans le contexte de crise mondiale.

“Les défis systémiques qu’affronte l’économie mondiale mettent en relief la responsabilité croissante des pays émergents”, écrit-il.

Lula effectue à Pékin une visite de trois jours, étape importante entre l’Arabie saoudite et la Turquie