Le Medef dévoile le comité des sages chargés de veiller sur les rémunérations des patrons

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ébéar, l’ancien patron et fondateur du groupe d’assurances Axa, le 17 janvier 2008 à Paris (Photo : Jean Ayissi)

[19/05/2009 11:04:44] PARIS (AFP) Le Medef a dévoilé mardi la composition du comité des sages chargé de veiller à ce que les rémunérations des dirigeants d’entreprises ayant recours au chômage partiel ou à des plans sociaux respectent des “principes de mesures et d’équilibre”.

Présidé par Claude Bébéar, l’ancien patron et fondateur du groupe d’assurances Axa, ce comité est composé de six autres membres, dont cinq patrons ou ancien patrons:

– Pierre Bellon, président fondateur de Sodexo et président d’honneur de l’association internationale Stop Hunger. Il a créé le centre des jeunes patrons, devenu le Centre des jeunes dirigeants (CJD), puis le Groupement des professions de service (GPS) au sein du Medef.

– Gérard Brémond, PDG de Pierre et Vacances et président de la fondation Ensemble (humanitaire et développement durable). Il a été l’inventeur de la première station de sports d’hiver “écolo”.

– Dominique Hériard Dubreuil, présidente du conseil d?administration de Rémy Cointreau, administratrice du comité Colbert et de la Fondation de la deuxième chance.

– Françoise Holder, administratrice du groupe Holder (Paul, Ladurée) et vice-présidente de l’association Force femmes. En 2005, elle a participé aux commissions du Medef entreprise et cité puis entreprise et banlieue.

– Alain Joly, ancien PDG, ancien président du conseil de surveillance, administrateur d’Air Liquide SA, actionnaire cofondateur et investisseur dans le fonds d’investissement Business angel des cités.

– Enfin, Jean-Pierre Boisivon, professeur émérite à l?Université de Paris II Panthéon-Assas et président d’honneur des meilleurs ouvriers de France.

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érard Brémond, PDG de Pierre et Vacances, le 16 janvier 2007 (Photo : Francois Guillot)

Le comité des sages, créé à la demande du Premier ministre François Fillon pour veiller à ce que les dirigeants des entreprises en difficulté reconsidèrent leurs rémunérations, se réunira pour la première fois mercredi, précise un communiqué du Medef.

Il est compétent pour les sociétés ayant adhéré au code éthique élaboré en octobre par le Medef et l’Afep (l’Association française des entreprises privées), “au cas où elles recourent massivement au chômage partiel ou à des plans sociaux de forte ampleur”, est-il rappelé.

Ses avis “portent sur la totalité des rémunérations des mandataires sociaux”.

Il pourra être saisi par les conseils d?administration ou de surveillance, les comités de rémunération ou par une motion votée par les assemblées générales des entreprises qui ont adhéré au code Afep-Medef.

En revanche il ne peut pas être saisi par un actionnaire, ni un salarié, ni s’auto-saisir.

“Les décisions du comité des sages sont confidentielles et ses avis s?adressent à l?instance l?ayant saisi ainsi qu?au conseil d?administration de l?entreprise concernée”, souligne le Medef.

“Le comité se réserve alors la possibilité de communiquer sur ses avis s?il estime qu?il n?en a pas été tenu compte de manière appropriée”, ajoute-t-il.

La mise en place de ce comité a suscité des divergences au sein du Medef. La présidente du mouvement patronal Ethic, Sophie de Menthon, a notamment claqué la porte du comité éthique du Medef et fait part de ses propres propositions sur le sujet, recommandant par exemple que le comité des sages puisse s’assurer “de la véritable indépendance des administrateurs”.