EADS n’exclut pas un premier vol de l’A400M vers la fin de l’année

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ésident exécutif d’EADS Louis Gallois, le 10 mars 2009 à Munich (Photo : John Macdougall)

[20/05/2009 10:17:50] PARIS (AFP) Le président exécutif d’EADS Louis Gallois n’exclut pas un premier vol vers la fin de l’année pour l’avion de transport militaire Airbus A400M, qui était jusqu’alors sans calendrier précis, dans un entretien à l’hebdomadaire l’Express à paraître jeudi.

A la question de savoir si un premier vol avant la fin de 2009 était un objectif réaliste, M. Gallois répond: “avec une marge de quelques semaines, oui”.

EADS et sa filiale Airbus se refusaient jusqu’à présent à donner un objectif pour un premier vol de cet avion, qui accuse plusieurs années de retard en raison notamment de problèmes de motorisation.

“Je suis déterminé à ce que ce programme puisse être mené à bien”, déclare M. Gallois dans l’Express.

EADS négocie jusqu’à fin juin avec les pays clients (Allemagne, Espagne, France, Royaume-Uni, Turquie, Belgique et Luxembourg) pour sauver de l’échec ce programme européen de 20 milliards d’euros.

“Il nous faut élaborer un calendrier, des spécifications précises sur lesquelles chacun s’engage, et revoir certaines clauses du contrat (pénalités, partage du risque etc.) pour lui redonner un équilibre économique”, selon M. Gallois, qui juge que le contrat initial n’était “pas réaliste”.

EADS a déjà été contraint de provisionner plus de 2,2 milliards d’euros –dont 120 millions au premier trimestre– pour faire face aux risques liés au programme, en laissant la porte ouverte à de nouvelles provisions à l’avenir.

A l’heure actuelle, “très peu de nouveaux programmes européens sont lancés”, hormis le système européen de navigation par satellite Galileo, relève M. Gallois, alors que la crise pourrait être l’occasion de “grands programmes européens”.