Le London Stock Exchange annonce une perte et installe son nouveau patron

photo_1242816645919-1-1.jpg
énéral de la Bourse de Londres, Xavier Rolet, à Londres, le 13 février 2009 (Photo : Carl de Souza)

[20/05/2009 10:53:53] LONDRES (AFP) Le London Stock Exchange (LSE), la Bourse de Londres, a annoncé mercredi une perte sur l’année achevée le 31 mars, due essentiellement à des ajustements comptables après sa fusion avec Borsa Italiana, tandis que le Français Xavier Rolet, 49 ans, en devient le directeur général.

Le nouveau patron, désigné en février, est un spécialiste de la banque d’investissement et des marchés d’actions. Il a occupé des fonctions élevées dans les plus grands établissements, Goldman Sachs, Credit Suisse, Dresdner Kleinwort Benson et de 2000 à 2008, dans la banque américaine Lehman Brothers, dont la chute en septembre a été le détonateur de la crise financière puis économique actuelle.

Dans ses dernières fonctions, il dirigeait Lehman Brothers en France.

Il succède à Clara Furse, qui était en poste depuis 2001.

Sur l’année, la perte nette part du groupe a atteint 338 millions de livres (385 millions d’euros) sur l’année, après un bénéfice de 168,3 millions de livres l’an dernier. Les dépréciations se sont élevées à 484 millions de livres.

Le bénéfice d’exploitation avant amortissement et exceptionnels a augmenté de 17% à 338,8 millions de livres, il a été en baisse de un pour cent pro forma (en considérant que la fusion avec Borsa Italiana se serait passée le 1er avril 2007) et en baisse de sept pour cent à change constant.

Le chiffre d’affaires a été en hausse de 23% à 671,4 millions de livres, en hausse de un pour cent pro forma et en baisse de six pour cent à change constant.

Le président Chris Gibson-Smith a estimé dans le communiqué que “les conditions de marchés devraient rester difficile, mais que le groupe est bien placé pour affronter l’avenir”.

“Même si les marchés du groupe ont été affectés par la crise sur les marchés financiers mondiaux, (ce sont) de bons résultats sous-jacents, soutenus par des flux de trésorerie solides, tandis que les avantages d’une activité plus diversifiée commencent à se faire jour après notre fusion réussie avec Borsa Italiana”, selon lui.

Il a remarqué que la perte liée aux écarts d’acquisition après la fusion avec la Bourse de Milan était “un ajustement comptable reflétant la détérioration liée aux conditions économiques actuelles”. “Elle dénie la haute qualité et le potentiel de cette opération” a estimé M. Gibson Smith.

Il a indiqué que la valeur estimée de Borsa Italiana restait “confortablement au-dessus des 1,3 milliard de livres du moment où elle est devenue effective, étant donné le renforcement de l’euro”.

Le dividende annuel a été relevé de deux pour cent à 24,4 pence par action, s’ajoutant à la distribution aux actionnaires de 51,5 millions de livres au premier semestre.

Le groupe a annoncé avoir permis la levée de 106 milliards de livres sur ses marchés l’année passée, alimentée davantage par les massives augmentations de capital entreprises par les grands groupes que par des introductions en bourse, contrairement aux années précédentes.

Il y a eu 160 introductions au total, dont 21 internationales sur les Bourses de Londres et Milan, contre 411 l’année précédente, soit une diminution de 61%.

Il y avait à fin mars 3.304 entreprises cotées sur ces bourses, dont 296 à Milan, contre 3.579 l’année précédente, soit une baisse de 8%.

Le programme d’intégration entre les deux bourses est bien en avance sur les prévisions, selon le LSE.

Les volumes d’échanges électroniques à Londres ont augmenté de 15% à 740.000 échanges par jour en moyenne, mais leur valeur moyenne a baissé de 24%, en ligne avec la chute de 22% des valeurs du Footsie-100. A Milan, le nombre d’échanges a baissé de 12% à 256.000 par jour.

Le LSE cédait 1,79% vers 10h00 GMT après ces résultats, dans un marché en baisse de 0,20%.