[20/05/2009 20:19:09] MILAN (AFP)
Le logo d’Opel (Photo : Jens-Ulrich Koch) |
Fiat a présenté mercredi son offre de reprise de l’allemand Opel et de la marque britannique Vauxhall, filiales de l’américain General Motors, a annoncé à l’AFP un porte-parole du groupe automobile italien.
“Nous avons présenté notre offre. Elle porte sur les activités d’Opel et Vauxhall”, a déclaré ce porte-parole.
L’offre a été présentée avant la limite de 16H00 GMT fixée par le gouvernement allemand, a-t-il indiqué.
Le porte-parole n’a pas voulu donner de détails sur l’offre. Mardi soir, il avait indiqué qu’elle ne serait pas basée sur le versement d’une part en numéraire mais sur l’apport par le groupe de sa technologie, comme dans le cadre de son alliance avec l’américain Chrysler.
“Si l’opération se conclut, elle permettra de créer une nouvelle société qui comprendra Fiat Group Automobiles (la branche automobile du groupe italien, NDLR) avec sa participation dans Chrysler et Opel/Vauxhall”, a-t-il ajouté.
Fiat compte en effet séparer du reste du groupe sa branche automobile (marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo), qui détiendra la participation du groupe dans Chrysler, et de la fusionner avec Opel/Vauxhall pour introduire le nouvel ensemble en Bourse.
Selon Fiat, cela donnerait naissance à un groupe au chiffre d’affaires d’environ 80 milliards d’euros et qui produirait 6 à 7 millions de véhicules par an, soit l’un des premiers mondiaux du secteur derrière le numéro un, le japonais Toyota, et rivalisant avec l’allemand Volkswagen.
Fiat s’intéresse également au suédois Saab, autre filiale de General Motors en Europe, mais “c’est une tractation à part”, a poursuivi le porte-parole du groupe italien.
General Motors Europe a annoncé mercredi attendre au moins trois offres de reprise d’Opel.
L’équipementier automobile canadien Magna, adossé au constructeur russe GAZ, a exprimé officiellement son intérêt tandis que selon une source proche du dossier, la holding basée à Bruxelles RHJ International, dont le premier actionnaire est le fondateur du fonds d’investissement américain Ripplewood, serait aussi intéressée.
Fiat avait finalisé fin avril son alliance avec Chrysler. Sans débourser d’argent mais en échange de l’accès de l’américain à sa technologie, l’italien va prendre une participation initiale de 20% pouvant monter progressivement à 35% et dispose d’une option pour en prendre à terme le contrôle.