à Hanovre (Allemagne) (Photo : Nigel Treblin) |
[21/05/2009 18:44:38] BRUXELLES (AFP) L’audition que la Commission européenne devait organiser du 3 au 5 juin pour que Microsoft puisse se défendre face aux accusations d’abus de position dominante concernant son navigateur Internet explorer n’aura pas lieu, pour une question de dates, a-t-on appris jeudi auprès de la Commission et du groupe.
“Microsoft a demandé à reporter l’audition mais la Commission ne voit aucune raison de la reporter”, a indiqué une porte-parole de la Commission à l’AFP, ajoutant que le géant américain du logiciel avait donc “retiré sa demande d’audition”.
Microsoft, qui avait réclamé cette réunion, a donné une interprétation différente de la situation, expliquant avoir demandé un report en raison de la tenue à la même date à Zurich de la réunion annuelle du Réseau international de concurrence (ICN).
“Les plus influents spécialistes de la concurrence nationaux et de la Commission” doivent se rendre à cette conférence et certains “responsables clé” seront donc absents à l’audition, a expliqué Dave Heiner, un des avocats de Microsoft, sur le blog du groupe.
Ce qui “privera Microsoft de son droit d’être entendu”, a-t-il ajouté.
“Nous avons souligné qu’il n’y avait aucune raison légale ou autre pour que cette audition se tienne forcément la première semaine de juin”, mais “la Commission a refusé de reprogrammer l’audition”, a-t-il précisé.
“Alors que Microsoft a maintenu sa requête pour une audition à une date différente, cette requête a été rejetée et (la Commission) a estimé que Microsoft avait retiré sa requête”, a encore regretté M. Heiner.
Bruxelles avait annoncé début mai la tenue de cette audition du 3 au 5 juin.
Dans une “lettre de griefs” mi-janvier, Bruxelles avait accusé le géant américain du logiciel d’abuser de sa position dominante en intégrant systématiquement Internet Explorer à son système d’exploitation Windows, qui équipe quelque 90% des PC dans le monde.
Bruxelles y voit un avantage déloyal pour le navigateur comparé à ses concurrents, comme Firefox proposé par la fondation Mozilla, Chrome lancé récemment par le géant de l’internet Google, ou encore le logiciel du norvégien Opera Software, dont une plainte a motivé la procédure.