L’affaire Batam –comme il est convenu de l’appeler depuis fort longtemps-
risque encore une fois de connaître de nouveaux développements, même si le
climat social semble un peu apaisé ces derniers temps.
En dépit d’un accord conclu en mars dernier entre la chaîne d’électroménager et
l’inspection du travail concernant le licenciement et l’indemnité de cessation
d’emploi de 120 personnes avant la fin de ce mois, c’est toujours le statu quo,
la direction de Batam n’ayant pas encore abouti à un consenus, selon nos
informations.
En effet, le président du syndicat de Batam nous a confié que «rien n’indique
que la société ait vraiment l’intention de régler l’affaire de ses employés ou
de reprendre ses activités économiques».
«Combien de temps faudra-t-il encore pour que la direction de Batam se décide à
régler notre situation qui se dégrade de jour en jour?», se demande le
syndicaliste, inquiet de l’incertitude qui pèse sur l’avenir de la société.
Il ajoute : «A partir du mois juin prochain, la situation sociale de Batam
risque d’exploser de nouveau avec d’autres séries de grèves, puisque la
direction ne respecte pas ses promesses envers ses employés», mais précise que
«ce n’est pas un ultimatum mais plutôt un avertissement sur ce qui pourrait
arriver en maintenant le climat social toujours tendu».
Faut-il souligner que parmi les 120 employés qui désirent régler définitivement
leur situation, il y en a 34 (y compris le président du syndicat) qui ont été
licenciés depuis septembre dernier mais qui refusent de quitter les locaux de
Batam et continuent de marquer leur présence sans être payés jusqu’à ce jour.
«Nous sommes sans ressources, alors que certains d’entre nous sont mariés et
âgés de plus de 50 ans», rapporte notre source.
Par contre, il nous a confié que les employés, malgré leurs revendications et
leurs demandes à l’aide, n’envisagent pas de porter plainte auprès des tribunaux
contre la direction de Batam.
Face à ces affirmations-accusations, que répondent les responsables de BATAM ?
Nous avons sollicité le cogérant, M. Fahmi Mhiri, pour avoir des
éclaircissements sur la situation actuelle -voire future- de la société. Nous
lui avons posé des questions –par écrit-, et nous les lui avons envoyées par
mail, mais jusqu’à maintenant, on n’a reçu aucune réponse…
A rappeler que la société Batam avait été rachetée en octobre 2007 par les
hommes d’affaires Samir Dhiab et Hamadi Makni pour un montant de 7,7 millions de
dinars tunisiens.
(Source: ar.webmanagercenter.com )
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