Le FMI juge “hypothétique” que le Congrès repousse la contribution des USA

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Logo de la Banque mondiale (Photo : Brendan Smialowski)

[21/05/2009 21:57:26] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international a jugé jeudi “hypothétique” que le Congrès des Etats-Unis puisse repousser la contribution américaine au Fonds monétaire international, alors que le président Barack Obama s’est engagé à lui apporter 108 milliards de dollars.

Interrogée lors d’un point presse à Washington sur la possibilité que le Congrès refuse cet argent, la directrice des relations extérieures du FMI Caroline Atkinson a répondu qu’il s’agissait d'”une question hypothétique”.

Le Congrès débat de cette contribution, adoptée par le Sénat jeudi mais repoussée par la Chambre des représentants, qui lui a été demandée par l’exécutif après son engagement au sommet du G20 de Londres.

“Je crois qu’ils (les responsables de l’exécutif, ndlr) travaillent dur pour obtenir que cette disposition législative soit adoptée. Donc nous attendons ce résultat”, a expliqué Mme Atkinson.

“Je pense qu’il y a eu quelques progrès importants (…) Nous notons également que le président (Barack Obama) a fait des efforts considérables, lui qui a écrit aux dirigeants du Congrès”, a-t-elle ajouté.

La décision sur cette participation américaine au FMI interviendra lorsque des membres des deux chambres se réuniront au sein d’une assemblée mixte paritaire pour concilier leurs deux versions du budget 2009.

A propos de la possibilité de verser une contribution au Fonds par la voie d’une souscription d’obligations, les discussions continuent “avec différents pays créanciers sur la nature des titres qu’ils trouveraient adéquats pour apporter leur financement”, a précisé la porte-parole.

Interrogée sur le nombre de pays qui l’envisagent, elle a expliqué qu’il y avait “un nombre de pays qui avaient exprimé de l’intérêt, et bien sûr d’autres qui pourraient observer et n’ont pas encore exprimé d’intérêt mais dont nous pensons qu’ils vont le faire”.

“Certains des pays du G20 qui ne font pas partie des Nouveaux accords d’emprunt (la procédure pour augmenter rapidement les ressources prêtables du FMI, ndlr) par exemple ont indiqué qu’ils pourraient être intéressés pour rejoindre les NAE, et qu’ils voulaient le faire avec des obligations plutôt que des prêts”, a-t-elle ajouté.

Huit pays font partie du G20 mais pas des NAE lancés en 1998, dont le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie.