ésident de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, le 7 mai 2009 à Francfort (Allemagne) (Photo : Martin Oeser) |
[23/05/2009 12:45:13] ROME (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a réitéré samedi que la chute du Produit intérieur brut (PIB) dans le monde développé était en train de ralentir, la reprise étant attendue en 2010.
“Nous sommes dans une situation où nous assistons à un ralentissement progressif de la chute du PIB dans le monde industrialisé”, a-t-il dit au cours d’une conférence de presse, à Rome. Il s’exprimait à l’issue d’une réunion du “Groupe des 30” qui rassemble des banquiers centraux et des personnalités du monde de la finance.
“Nous verrons probablement que la chute est de plus en plus faible, mais les chiffres resteront négatifs et cela pourrait durer toute l’année en cours. Les chiffres positifs vont apparaître dans le courant de l’année prochaine”, a-t-il estimé.
Dans les pays émergents, “nous pourrions voir quelque chose se matérialiser plus rapidement”, a ajouté le président de la BCE.
“La locomotive de la reprise sera le monde émergent”, a renchéri le président du Groupe des 30, Jacob Frenkel, ancien gouverneur de la banque centrale d’Israël.
Mais malgré le rôle de locomotive joué par les pays émergents, la reprise sera “lente”, a prévenu Tharman Shanmugaratnam, ministre des Finances de Singapour.
“Nous devons accepter que même si la reprise est en marche (…) elle sera lente” et “nous risquons de passer par une période d’au moins quelques années de croissance plus faible que celle que nous avons connue au cours des cinq, dix dernières années”, a-t-il souligné.
M. Trichet avait déjà estimé il y a deux semaines que l’économie se trouvait a un “point d’inflexion” et que la reprise devrait intervenir “dans le courant de l’année 2010”.
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit cette année un recul du PIB des pays développés de 3,8% avant une stabilité en 2010. Au niveau mondial, il table sur une baisse de 1,3% suivi d’une reprise en 2010 de +1,9%.
M. Trichet a par ailleurs confirmé qu’il était “hors de question” de modifier le rôle et la mission de la BCE dans le maintien de la stabilité des prix.
“Les banques centrales existent pour assurer la stabilité des prix qui est un élément crucial pour la confiance” sur les marchés, a estimé le président de la BCE.
Enfin, Mario Draghi, gouverneur de la Banque d’Italie et président du Conseil de stabilité financière (CSF), a indiqué que la prochaine réunion du CSF, anciennement appelé Forum de stabilité financière (FSF), se tiendrait les 26 et 27 juin à Bâle, en Suisse.
Le G20 avait décidé en avril de remplacer le FSF par un Conseil de stabilité financière au mandat et à la composition élargis, dans le cadre de sa volonté de renforcer la régulation et la supervision financières mondiales.