Dans une récente interview accordée à Jeune Afrique (n°2523 du 17 au 23 mai
2009), Paolo Scaroni, PDG du groupe pétrolier italien ENI, a notamment
déclaré qu’ils disposent en Tunisie de projets de développement sur les
champs de Maamoura et Baraka en plus de découvertes gazières sur la côte
méditerranéenne. La production d’ENI en Tunisie est de 17.000 barils/jour
provenant essentiellement du gisement EL BORMA en fin de vie, selon Scaroni.
A une question sur les conséquences de la crise sur le secteur pétrolier,
Paolo Scaroni estime que «contrairement à ce qu’on pense, le prix du baril
n’est pas si faible. En 1999, le cours était de 9 dollars. Il est
actuellement cinq fois plus élevé. L’aluminium a suivi la même progression,
l’acier est 20% plus cher qu’à l’époque, le cuivre deux fois plus. Il faut
donc bien distinguer les effets d’annonce de la réalité des chiffres.
Environ 90% des projets pétroliers dans le monde ont un coût d’extraction
inférieur ou égal à 15 dollars. Le problème est donc plus sur la marge que
les pays et les compagnies souhaitent réaliser».