à Bruxelles le 25 mai 2009 (Photo : John Thys) |
[25/05/2009 17:55:02] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a annoncé lundi soir quelques mesures techniques de soutien aux producteurs de lait victimes de la chute des prix, dont le paiement anticipé de subventions, mais a refusé de remettre à plat le mode de gestion du secteur dans l’UE.
Les agriculteurs européens, à commencer par ceux du secteur laitier, vont pouvoir bénéficier plus tôt que prévu des subventions européennes à la production “en raison des graves difficultés financières et de liquidité auxquelles ils font face, du fait des prix bas et des coûts élevés”, a indiqué la commissaire à l’Agriculture Mariann Fischer Boel.
Ils pourront recevoir jusqu’à 70% de leurs subventions pour 2010 dès le 16 octobre 2009, a-t-elle précisé lors d’une réunion avec les ministres de l’Agriculture de l’UE, selon le texte de son intervention.
Bruxelles répond ainsi à une demande faite depuis déjà plusieurs semaines par des pays comme l’Allemagne et l’Irlande.
La commissaire s’est en outre dite prête à verser pendant plus longtemps que prévu des aides au “stockage privé” du beurre, qui avaient été réintroduites en début d’année pour faire face, déjà, à la baisse des prix. Ce mécanisme devait prendre fin le 15 août.
“Je suis prête à étendre cette période au-delà”, a dit Mme Fischer Boel.
éleveurs manifestent dans le centre de Bruxelles le 25 mai 2009 pour protester contre la chute des prix du lait. (Photo : Dominique Faget) |
En vertu de ce système, les producteurs qui ne peuvent vendre leur beurre ou ne veulent pas le faire en raison des prix trop bas, peuvent recevoir des subventions pour le conserver au frais, en attendant un redressement des prix sur le marché.
Ils perçoivent un versement unique de 15,62 euros par tonne, ainsi que 44 centimes d’euro par tonne et par jour pour les frais de stockage réfrigéré.
En revanche, elle a refusé de remettre en cause la hausse progressive déjà décidée des quotas de production de lait dans l’UE et leur suppression définitive prévue fin mars 2015.
Les producteurs de lait qui ont manifesté lundi à Bruxelles, en France et à Berlin estiment que la hausse des quotas a entraîné de la surproduction et contribué à la chute des prix. Une analyse rejetée par Bruxelles qui juge que le repli de la demande mondiale est seul responsable.