France : le groupe helvético-suédois ABB prévoit de supprimer 540 postes, selon les syndicats

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ège du groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB à in Zurich-Oerlikon le 24 octobre 2002 (Photo : Gaetan Bally)

[26/05/2009 09:24:46] PARIS (AFP) Le groupe d’ingénierie helvético-suédois ABB prévoit de supprimer sur une demi-douzaine de sites en France 540 postes, dont la moitié à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise), a-t-on appris mardi de sources syndicales.

La Lettre de L’Expansion avait annoncé lundi qu’ABB, spécialisé dans les technologies de l’énergie et de l’automation, allait supprimer 540 postes sur les seuls sites de Mâcon et Aunay-sur-Odon (Calvados), ce qu’ont démenti ces sources syndicales mardi.

Mâcon, qui compte 27 salariés et où sont fabriqués des micro-disjoncteurs pour le ferroviaire, doit fermer, de même qu’Aunay-sur-Odon, qui comprend 53 salariés spécialisés dans les blocs de jonction.

Les autres sites touchés seraient celui de Chassieu (Rhône) avec une centaine de postes supprimés, ceux de Montluel (Ain), Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) et Geispolsheim (Bas-Rhin).

A Saint-Ouen-l’Aumône, site dédié à la robotique notamment pour l’automobile, un secteur qui souffre, 277 suppressions de postes seraient programmées.

Au total, c’est environ 20% de l’effectif français qui devrait disparaître, ABB comptant quelque 2.500 salariés sur une vingtaine de sites dans l’Hexagone. L’annonce du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE ou plan social) doit être officialisée lors d’un comité central d’entreprise en début de semaine prochaine, ont ajouté les syndicats.

“ABB France fait face à une situation de marché structurellement difficile, dans la robotique et l’automation, avec une érosion des prix importante”, avait déclaré lundi une porte-parole de l’entreprise.

“La crise est venue renforcer cette situation, avec des pertes en 2008 pour ABB France qui ont été confirmées en 2009”, avait-elle ajouté, indiquant que le groupe avait déjà pris des mesures de réduction de coûts, de congés, limité le personnel intérimaire et arrêté des contrats de sous-traitance.

Il a dû en outre lancer un programme de restructuration baptisé “Ambition 2010”, comprenant des licenciements dont le nombre n’est pas encore confirmé par la direction.