Reprise d’Opel : le patron de Fiat rencontre la chancelière allemande

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à sa sortie de la chancellerie, le 26 mai 2009 à Berlin (Photo : John Macdougall)

[26/05/2009 12:42:23] BERLIN (AFP) Le patron du constructeur automobile italien Fiat, Sergio Marchionne, a rencontré mardi en milieu de journée à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel à propos de la reprise d’Opel et devrait la revoir mercredi.

Le ministre de l’Economie Karl-Theodor zu Guttenberg participait également à cette réunion à la chancellerie, selon son ministère.

La réunion a duré une heure. M. Marchionne devait ensuite rencontrer Frank-Walter Steinmeier, le vice-chancelier et rival social-démocrate de Mme Merkel pour les élections législatives de septembre, selon des sources interrogées par l’AFP.

“Marchionne reverra la chancelière demain (mercredi)” et devrait participer à la réunion au sommet qui se tiendra en fin de journée, a indiqué un porte-parole de Fiat.

Une réunion au plus haut niveau devait se tenir mercredi en fin de journée, avec les représentants du gouvernement allemand, un membre du directoire de GM et le patron de GM Europe, Carl-Peter Forster, ont indiqué à l’AFP des sources proches du dossier.

Fiat est l’un des trois candidats à la reprise d’Opel, filiale du groupe américain en grande difficulté General Motors, dont le sort pourrait être scellé au cours de la réunion de mercredi soir.

Mais le groupe italien fait figure d’outsider derrière l’équipementier canadien Magna, pour lequel Berlin a affiché sa préférence.

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ésentation des groupes italien Fiat et canadien Magna, rivaux pour reprendre l’allemand Opel

Parallèlement, Magna et le troisième prétendant, la holding RHJ International, devaient présenter dans l’après-midi leurs offres devant le comité d’entreprise européen d’Opel à Rüsselsheim (ouest).

Au final, c’est le constructeur américain General Motors, qui prendra la décision. Mais la reprise d’Opel, qui emploie 25.000 personnes en Allemagne, dépend largement des garanties publiques que le gouvernement est prêt à offrir au repreneur.

Par ailleurs, la banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé être prête à soutenir financièrement une reprise d’Opel par Fiat, a indiqué mardi son directeur général Corrado Passera.

“Nous sommes prêts à apporter notre soutien financier au projet de Fiat. (…) Nous ferons tout pour aider Fiat à financer de la meilleure manière et avec la meilleure répartition des modalités (de financement) le projet” de reprise d’Opel, a déclaré M. Passera.

Intesa Sanpaolo a été choisie par Fiat comme banque conseil avec sa compatriote UniCredit et l’américaine Goldman Sachs.