Reprise d’Opel : Fiat et Magna abattent leurs dernières cartes

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à sa sortie de la chancellerie, le 26 mai 2009 à Berlin (Photo : John Macdougall)

[26/05/2009 12:55:40] FRANCFORT (AFP) Les deux principaux prétendants à la reprise du constructeur automobile Opel, Fiat et Magna, multipliaient mardi les opérations de séduction pour remporter la marque allemande dont le sort pourrait être scellé mercredi.

Le patron du constructeur italien, Sergio Marchionne, qui était lundi aux Etats-Unis, est venu directement à Berlin pour discuter en milieu de journée avec la chancelière conservatrice Angela Merkel et son ministre de l’Economie Karl-Theodor zu Guttenberg.

La réunion à la chancellerie a duré une heure, et M. Marchionne en est sorti sans faire de déclaration.

Il devait ensuite rencontrer Frank-Walter Steinmeier, le vice-chancelier et rival social-démocrate de Mme Merkel pour les élections législatives de septembre, selon des sources interrogées par l’AFP.

Le vice-président de Fiat et représentant de la famille Agnelli, John Elkann était lui aussi en Allemagne et rencontrait séparément M. zu Guttenberg après la réunion à la chancellerie.

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ésentation des groupes italien Fiat et canadien Magna, rivaux pour reprendre l’allemand Opel

Ce sont les réunions de la dernière chance pour Fiat qui fait figure d’outsider derrière l’équipementier canadien Magna, adossé à des capitaux russes, et pour lequel Berlin a affiché sa préférence. L’américain General Motors, à qui appartient Opel, pencherait dans le même sens.

Le troisième prétendant, la holding RHJ International, proche du fonds américain Ripplewood, semblait hors course, et en tout cas toujours très discrète.

Dans le même temps, s’ouvrait à Rüsselsheim (ouest), siège d’Opel, une réunion du comité d’entreprise européen.

“A partir de 13H00 (11H00 GMT), nous attendons Magna et Ripplewood qui doivent présenter leurs offres. On ne sait pas si Fiat vient”, a indiqué Rainer Einenkel, le chef du comité d’entreprise de l’usine de Bochum (ouest).

M. Einenkel voulait notamment discuter de l’avenir de son usine, directement menacée par le plan proposé par Magna, ce qui en fait un des principaux points d’achoppement avec le gouvernement.

“Il y a actuellement des négociations”, a indiqué le syndicaliste. Magna pourrait annoncer dès mardi sa nouvelle proposition concernant l’emploi. Il a jusqu’à présent annoncé 10.000 suppressions de postes en cas de reprise d’Opel.

Une déclaration du comité d’entreprise européen était attendue à 15H00 GMT.

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éhicule, le 28 mars 2009 au salon de l’automobile de Leipzig (Allemagne) (Photo : John Macdougall)

Lundi, le gouvernement allemand avait annoncé vouloir prendre une décision sur l’avenir d’Opel d’ici “le milieu de la semaine”.

Une réunion au plus haut niveau devait se tenir mercredi en fin de journée, avec les représentants du gouvernement allemand, un membre du directoire de GM et le patron de GM Europe, Carl-Peter Forster, ont indiqué des sources proches du dossier.

Une décision est attendue tard dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’identité du repreneur, qui devrait alors déposer une offre contraignante sur Opel. “Le gouvernement va prendre une décision demain”, selon M. Einenkel.