Les bas tarifs proposés sur les Antilles auraient sauvé la saison touristique

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île de Marie-Galante, dans l’archipel de la Guadeloupe, le 14 avril 2007 (Photo : Marcel Mochet)

[26/05/2009 15:18:19] PARIS (AFP) Les bas tarifs proposés par les tour-opérateurs pour les Antilles après la crise sociale de janvier-février ont, semble-t-il, sauvé la saison touristique de la Guadeloupe et de la Martinique, selon les chiffres présentés mardi par Nouvelles Frontières et Exotismes.

“En nombre de voyages à forfait dans le portefeuille pour l’été, nous sommes à mi-mai à +6% par rapport à l’été dernier”, a affirmé au cours d’une conférence de presse Jean-Marc Siano, PDG de Nouvelles Frontières, “numéro un des tours-opérateurs sur les Antilles” (un tiers du marché aérien avec Corsairfly et six clients sur dix).

Il s’agit “presque d’un miracle”, selon M. Siano, qui s’est félicité de la politique de bas prix encouragée par le secrétariat d’Etat à l’outre-mer pour soutenir le tourisme après les heures difficiles traversées.

Le ministère avait lancé le 5 mai une opération “partir aux Caraïbes” avec la mise en vente sur internet d’au moins 10.000 séjours aux Antilles à partir de 489 euros, pour des départs jusqu’en octobre.

“L’effet d’aubaine de prix très attractifs crée des vocations touristiques et répond à l’attente du consommateur”, a déclaré M. Siano.

Les Antilles rassureraient avec leurs infrastructures de santé, alors que la grippe mexicaine “crée beaucoup d’inquiétudes”.

Didier Sylvestre, directeur commercial d’Exotismes (3.500 points de vente) a fait état de chiffres comparables (+5%), alors qu'”on était sur une période de basse saison”.

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étaire d’Etat à l’Outre-Mer Yves Jego, le 24 mars 2009 à Fort-de-France, en Martinique (Photo : Patrice Coppee)

Pour éviter que le soufflé ne retombe lorsque les tarifs remonteront, le secrétaire d’Etat Yves Jégo compte mettre en avant les “atouts” de la destination, comme la culture, la gastronomie ou les “marques monde” françaises (luxe, vêtements).

Il rappelle aussi les réductions fiscales et de charges sociales, les prêts à taux zéro et l’accès facilité au crédit du plan d’action “Corail” et de la loi de développement de l’outre-mer.

“Une entreprise touristique de 40 salariés en métropole qui s’installerait outre-mer paierait 80.000 euros de charges au lieu de 400.000”, a-t-il indiqué.

Le gouvernement va lancer une mission de recherche d’investisseurs pour les sites hôteliers à reprendre en Guadeloupe, et allouer 2 millions d’euros de plus à Atout France (ex Maison de la France) pour des opérations de communication.

“On doit pouvoir doubler le chiffre de 900.000 touristes aux Antilles par an et dépasser sans difficulté 2 millions”, a dit M. Jégo.