Chine : les entreprises européennes redoutent d’être hors course pour les contrats verts

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éoliennes dans la la province chinoise du Xinjiang (ouest) le 26 novembre 2008

[27/05/2009 07:54:27] PEKIN (AFP) Les entreprises européennes en Chine ont regretté mercredi les obstacles empêchant les entreprises étrangères de remporter certains contrats accordés dans le cadre du plan de relance de l’économie chinoise, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

“Les procédures d’appels d’offre sont si brumeuses qu’il est très facile d’être techniquement disqualifié. (…) Le processus manque toujours un peu de transparence”, a déclaré à la presse Joerg Wuttke, président de la Chambre de Commerce européenne en Chine.

Un secteur apparaissant fermé est celui des “énergies vertes”, alors même que la Chine ne cesse d’encourager les étrangers à coopérer dans ce domaine, pour l’aider à parvenir à une croissance durable.

“Jusqu’à présent, de ce que nous rapportent les entreprises européennes, tous les étrangers sont hors course dans ce secteur”, a indiqué M. Wuttke.

“Le cas le plus récent et qui nous préoccupe, concerne un projet de 5,2 gigawatts en énergie éolienne, estimé à 5 milliards de dollars”, a-t-il dit, sans plus de précision.

“Dans l’éolien, alors que les entreprises étrangères ont investi lourdement en Chine, elles ne sont pas récompensées aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Les étrangers travaillant dans l’éolien en Chine doivent fabriquer 70% de leur équipement localement.

Joerg Wuttke a indiqué que les procédures pour répondre aux appels d’offre en matière d’énergies vertes avaient été “resserrées”, assorties de conditions ou critères excluant de facto les étrangers, citant à titre d’exemple le fait de “ne considérer que le prix de départ et pas le coût en tenant compte de la durée de vie d’une installation”, qui rendrait les étrangers compétitifs.

Le responsable a néanmoins souligné que dans d’autres secteurs les entreprises européennes sentaient “un impact positif” du plan de relance de l’économie de 450 milliards d’euros annoncé en novembre par le gouvernement.

“La majorité des entreprises nous ont signalé un rebond des commandes depuis février-mars (…) L’impact est sensible dans l’automobile, l’électroménager ou les fournisseurs” de ces deux secteurs ayant fait l’objet de mesures spéciales, notamment fiscales, de la part de Pékin, a-t-il poursuivi.