Opel : la Belgique conteste la gestion du dossier par l’Allemagne seule

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Le logo d’Opel (Photo : Jens-Ulrich Koch)

[27/05/2009 09:02:51] BRUXELLES (AFP) La Belgique critique l’implication du seul gouvernement allemand dans les négociations sur l’avenir d’Opel et demande à la Commission européenne d’agir pour garantir une solution vraiment européenne, dans plusieurs lettres rendues publiques mercredi.

Opel, présent surtout en Allemagne mais aussi en Belgique avec une usine employant 2.600 personnes dans la ville flamande d’Anvers (nord), est menacé à cause des difficultés de sa maison mère américaine General Motors.

Le gouvernement allemand est censé choisir parmi quatre candidats repreneurs lors d’une réunion décisive mercredi soir.

Le Premier ministre belge Herman Van Rompuy et le chef du gouvernement flamand Kris Peeters réclament “une nouvelle initiative de la Commission européenne pour impliquer les gouvernements des autres pays ayant des sites GM dans la discussion sur les plans des différents candidats”, dans deux lettres adressées mardi soir au président de la Commission, José Manuel Barroso, et à son commissaire à l’Industrie Günter Verheugen.

“Du côté européen, seulement un gouvernement est impliqué dans ce processus de décision. Etant donné la répartition des usines Opel, de GM Europe et de Vauxhall entre plusieurs pays européens, nous préférons une participation européenne plus globale”, ajoutent MM. Van Rompuy et Peeters dans ces lettres, ainsi que dans une troisième envoyée à la chancelière allemande Angela Merkel.

“La solution d’un pays pour une entreprise vraiment européenne ne semble pas en ligne avec l’idée de l’Union européenne et de sa législation”, estiment-ils.

La région de Flandre s’est déjà dite prête à accorder une garantie publique à Opel si elle obtient des assurances sur le maintien de l’usine d’Anvers. Elle a aussi proposé, sous les mêmes conditions, de racheter les terrains et les bâtiments de cette usine pour 200 millions d’euros, et de les relouer à Opel.

Parmi les candidats à la reprise d’Opel, l’équipementier canadien Magna fait figure de favori. Le constructeur italien Fiat et la holding RHJ International ont également déposé des offres, et un constructeur chinois, BAIC, est entré dans la course en dernière minute.