éplacés de Kibati, dans l’est de la RDCongo, le 4 décembre 2008 (Photo : Tony Karumba) |
[28/05/2009 10:16:45] PARIS (AFP) La France a proposé jeudi de taxer les transactions monétaires à hauteur de 0,005% dans le cadre des financements innovants visant à lutter contre la pauvreté et les maladies dans le monde, lors d’une réunion à Paris réunissant plus de 70 pays et organisations.
“Il y a encore beaucoup de choix à faire”, a déclaré à quelques journalistes le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en évoquant “les monnaies”, “le change”, et “les transactions en général”.
“Cette taxe serait 0,005% mais sur chacune des transactions. Tout le monde vous dira +non, ce n’est pas possible, c’est compliqué+, mais je pense que c’est possible et que cela se fera”, a-t-il ajouté. “Un jour, on ne pourra pas gagner de l’argent en profitant de la globalisation de la finance sans en donner un faible pourcentage pour le développement”, a-t-il assuré.
Cette taxe, qui concernerait “les banques et les gens qui utilisent les banques”, devrait être instituée d’abord “sous forme volontaire”, a indiqué le ministre. Avec les partenaires de la France, “on va étudier cela très vite pour passer dans les mois qui viennent à une proposition concrète”, a-t-il dit.
Selon Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération, la création d’une taxe sur les transactions monétaires pourrait rapporter par an “entre 30 et 60 milliards de dollars”. Un fonds serait créé pour recueillir le produit de la taxe et l’affecter à des projets de développement.
Une trentaine de ministres ainsi que plusieurs diplomates et représentants d’ONG ou d’organisations internationales participent jusqu’à vendredi à une réunion à Paris du “Groupe pilote sur les financements innovants pour le développement”.