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| ésident du groupe de télécommunications britannique BT Group François Barrault le 28 novembre 2006 (Photo : Prakash Singh) |
[28/05/2009 11:27:57] LONDRES (AFP) Le groupe de télécommunications britannique BT Group a été mis en cause jeudi par un syndicat, pour avoir versé une forte prime à l’ancien patron de sa division à problèmes Global Services, dont les déboires ont justifié le lancement d’une lourde restructuration.
Le rapport annuel publié mercredi par le groupe britannique montre que François Barrault, qui a dirigé jusqu’à l’automne dernier la division Global Services, avait reçu une rémunération totale de 2,9 millions de livres (3,3 millions d’euros) l’an dernier, dont une prime de départ de 1,6 million de livres.
Un porte-parole de BT a affirmé au Financial Times que le groupe était “déçu d’avoir eu à verser une telle somme à François Barrault, mais avait honoré ses obligations contractuelles et légales”.
L’ancien directeur général Ben Verwaayen, remplacé en juillet dernier par Ian Livingston (et désigné en septembre à la tête d’Alcatel-Lucent), a quant à lui touché 1,2 million de livres en 2008, dont une indemnité de départ de 700.000 livres et une prime de 300.000 livres.
“La rémunération de François Barrault est scandaleuse. Il est récompensé pour ses échecs. Cela envoie un mauvais signal aux employés”, a lancé Andy Kerr, un des responsables du CWU, le premier syndicat dans le secteur britannique de la communication, dans un communiqué.
Principal générateur de chiffre d’affaires de BT, Global Services s’occupe de l’installation des réseaux de communications de grandes organisations comme le NHS (le réseau de santé public britannique), Microsoft, la banque allemande Commerzbank, ou la compagnie aérienne Emirates.
Les pertes à répétition de cette filiale sont la principale justification de la lourde restructuration engagée par le groupe. Ce mois-ci, BT avait annoncé la suppression de 15.000 emplois supplémentaires cette année, le même montant qu’en 2008.
