[28/05/2009 15:24:41] VERSAILLES (AFP)
Le sigle de Nortel Networks (Photo : Erik S. Lesser) |
La justice a prononcé jeudi la liquidation de Nortel Networks SA, filiale de l’équipementier en communication Nortel France, qui sera effective fin août en l’absence de repreneur, et devrait déboucher sur la suppression de 480 emplois.
Le tribunal de commerce de Versailles, qui a fixé “la date de cessation des paiements au 14 janvier 2009”, a autorisé “le maintien de l’exploitation” pour une durée de “trois mois à compter du présent jugement”.
Les offres pour une reprise éventuelle doivent être déposées avant le 19 août, la prochaine audience étant prévue le 20, selon le texte du jugement obtenu par l’AFP.
Le président de Nortel France, Michel Clément, avait déclaré lundi à l’AFP que cette liquidation conduirait à la suppression de “480 emplois sur 700” dans la filiale de recherche et de développement Nortel Networks SA à Châteaufort (Yvelines).
Un administrateur judiciaire a été désigné par le tribunal.
“Il travaillera en étroite collaboration avec les co-syndics (les administrateurs anglais chargés de la procédure en Europe, ndlr) et la direction de Nortel pour assurer une transition dans les meilleures conditions afin de maintenir le haut niveau d’engagement de la société auprès de tous ses clients, fournisseurs et partenaires”, a indiqué Nortel dans un communiqué.
“L’administrateur judiciaire étudiera en priorité la meilleure façon de restructurer rapidement la société et ses activités afin de rétablir un équilibre financier positif”, a ajouté le groupe.
Nortel France est une filiale du groupe canadien Nortel qui s’est placé mi-janvier sous la protection des tribunaux contre ses créanciers au Canada et aux Etats-Unis, dans une ultime tentative de restructuration.
Le 25 février, Nortel, qui compte 26.000 salariés dans le monde, avait annoncé 3.200 suppressions d’emplois, s’ajoutant aux 1.800 réductions de postes restant à finaliser aux termes des plans déjà annoncés.
L’autre filiale de Nortel en France, Nortel Networks France, qui emploie 130 salariés chargés de la commercialisation des technologies également à Châteaufort, n’est pas concernée par la procédure judiciaire.