éléphones mobiles équipés en télévision mobile personnelle (TMP) le 24 septembre 2007 à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
[28/05/2009 15:17:20] PARIS (AFP) Cyril Viguier, qui s’est vu confier en février une mission sur la télévision mobile personnelle (TMP) par le gouvernement, a annoncé jeudi dans un entretien au magazine Stratégies avoir bouclé ses travaux, et devrait remettre ses conclusions dans les jours qui viennent.
Alors que le dossier ne cesse d’être retardé, achoppant sur la question du financement, M. Viguier estime que la TMP “est viable en France et que ceux qui n’en profiteront pas feront une erreur stratégique”.
M. Viguier, un professionnel de l’audiovisuel qui dirige la société de production DHCV, a été chargé de “faciliter” les négociations dans ce complexe dossier. Au terme de sa mission, il estime que les investissements nécessaires pour toucher 15% de la population s’élèvent à “40 millions d’euros”, une somme “qui reste raisonnable” selon lui.
Il préconise la création d’une société “multiplexe” qui réunira “les deux opérateurs intéressés, SFR et Orange (France Télécom) (Bouygues Telecom ayant annoncé qu’il ne souhaitait pas financer le réseau TMP, ndlr), et les éditeurs de contenu”.
Cette société, dont il “espère voir le jour à la rentrée”, devrait permettre notamment “d’éviter, à l’avenir, des recours devant les autorités de la concurrence par ceux qui ne voudraient pas suivre”.
Son rôle serait de “faire vivre la TMP, en finançant ses infrastructures et en faisant les choix techniques qui s’imposent”. Elle devra aussi rémunérer les éditeurs de contenus “une fois les infrastructures payées”.
Côté contenus, M. Viguier évoque la création d’un “canal partagé, une chaîne vitrine où pourront cohabiter des programmes issus de plusieurs sources”.
Le lancement de la TMP, qui permettra de regarder la télévision sur un mobile ou un récepteur de poche en diffusion hertzienne via une antenne, était initialement programmé en France pour 2007.
En lançant la mission sur la TMP, le gouvernement avait tablé sur un accord à la fin avril entre les différents acteurs, puis à la mi-mai.