[29/05/2009 11:51:59] PARIS (AFP)
ôle emploi (Photo : Denis Charlet) |
Le Premier ministre François Fillon a confirmé vendredi que la hausse du chômage allait “se poursuivre en 2009”, alors qu’est attendu en fin de journée le chiffre des demandeurs d’emploi pour avril, tout en se félicitant que la consommation dans le pays se “tenait”.
“Quand on est en récession, il ne peut y avoir de créations d’emplois, il ne peut y avoir qu’augmentation du chômage. On aura une augmentation du chômage dans les pays d’Europe qui va se poursuivre tout au long de l’année 2009 et sans doute encore un peu au début de l’année 2010”, a déclaré M. Fillon sur Europe 1.
Mais alors que le pays traverse une “récession extrêmement sévère”, le chef du gouvernement s’est félicité de voir que “la consommation tient”. “Nous avons mis en place en France des mesures de relance efficaces et nous avons des amortisseurs sociaux très performants”, a-t-il dit.
La consommation des ménages français en produits manufacturés a progressé en avril (+0,7%) pour le deuxième mois consécutif, signe pour le gouvernement et les économistes que ce traditionnel moteur de la croissance résiste au choc de la récession.
“Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’il y a des indices de reprise qui sont de plus en plus marqués aux Etats-Unis. (…) En Europe, on n’en est pas encore là”, a expliqué François Fillon.
“Les plans de relance ont été mis en place au début de l’année, il faut un peu de temps pour que les décisions qui sont prises se traduisent en investissements, en travaux”, a-t-il ajouté.
Il a également assuré que “des mesures complémentaires” en faveur des jeunes seraient prises dans “les semaines prochaines”.
François Fillon a par ailleurs martelé que son gouvernement “n’accepterait jamais” que les producteurs de lait produisent à perte, au lendemain de l’échec des négociations sur les prix entre éleveurs et industriels, et que son gouvernement mettait “une pression maximale” sur la négociation ouverte la veille avec les industriels.
“On est assez proches de trouver un résultat, on est à quelques euros de différence”, a estimé le Premier ministre, ajoutant qu’il fallait que “les négociations avancent vite”.
Les deux parties, qui se sont rencontrées sous l’égide de deux médiateurs nommés par le gouvernement, n’arrivent pas à se mettre d’accord pour fixer un prix du lait pour l’année 2009.