Continental : les syndicats obtiennent 50.000 euros de prime de départ

[30/05/2009 20:20:22] CLAIROIX (AFP)

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és de Continental-Clairoix, le 25 mars 2009 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

Les syndicats du fabricant de pneumatiques Continental à Clairoix (Oise) ont annoncé samedi qu’ils avaient obtenu de la direction le versement d’une prime extra-légale de départ de 50.000 euros à chacun des 1.120 salariés, a-t-on appris auprès d’eux.

Plus de 900 salariés de chez “Conti” réunis en assemblée générale samedi ont voté leur accord à cette proposition de la direction du groupe négocié vendredi lors d’une réunion tripartite (syndicat, direction, Etat).

“On peut dire qu’on est arrivé à un compromis acceptable en passant de 20.000 euros à 50.000 euros de prime extra-légale”, a déclaré à l’AFP Xavier Mathieu, délégué CGT du site de Clairoix.

“Continental, c’est aussi un bel exemple de solidarité”, a-t-il ajouté expliquant que les plus anciens avaient accepté le principe de la prime unique alors qu’ils auraient pu gagner plus.

De son côté, la direction du fabricant allemand de pneus n’a pas voulu confirmer l’information indiquant que pour l’instant “rien n’est certain tant que l’accord n’est pas définitivement signé”.

“De plus, on a obtenu que Continental nous paye jusqu’à octobre à 100%, ensuite on démarre un congé de reconversion de 23 mois jusqu’à fin 2011. On peut dire qu’on est sûr d’avoir au moins 75% du salaire jusqu’à 2014 et une prime entre 50.000 et 100.000 euros nets d’impôts”, a expliqué M. Mathieu.

“On est très fier de ces négociations, mais il va falloir encore discuter des conditions de préretraite et de reclassement, il y a une autre réunion tripartite vendredi 5 juin”, a-t-il ajouté.

Après “ces deux mois et demi de bagarre, les “Conti” manifesteront “aux côtés des Goodyear à Amiens”, mardi.

Continental avait révélé le 11 mars son intention de fermer l’usine de Clairoix pour cause de surcapacités de production et manque de compétitivité du site. L’annonce avait provoqué la colère des salariés qui avaient accepté en 2007 un retour aux 40 heures de travail hebdomadaire contre une promesse de maintien de l’emploi jusqu’en 2012.