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| Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget) |
[01/06/2009 09:34:41] LONDRES (AFP) L’euro s’échangeait lundi matin à son plus haut niveau de l’année, au-dessus de 1,42 dollar, après que des indicateurs en Chine et en zone euro eurent confirmé que le pire de la crise semblait passé et aiguisé l’appétit des cambistes pour la monnaie unique au détriment du dollar.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro s’échangeait à 1,4230 dollar contre 1,4153 dollar vendredi vers 21H00 GMT, une heure après avoir atteint 1,4246 dollar pour un euro, son meilleur niveau depuis le 29 décembre.
La monnaie unique européenne était en revanche en léger recul face au yen, à 134,58 yens pour un euro, contre 134,94 vendredi.
Le dollar reculait aussi face au yen, à 94,54 yens pour un dollar, contre 95,29 en fin de semaine dernière.
Dès l’orée de la semaine deux indicateurs ont renforcé le goût du risque chez les investisseurs, poussant la monnaie unique à un niveau plus atteint depuis le début de l’année.
Utilisé comme valeur refuge durant les mois les plus sombres de la crise économique, le dollar pâtit actuellement d’une pluie de données économiques suggérant que l’économie mondiale va repartir.
Premier encouragement, la production manufacturière a continué de croître en mai en en Chine, selon deux indices des directeurs d’achats (PMI) publiés lundi.
“Comme auparavant, le sentiment positif a été encouragé par de bonnes données économiques. Le plus notable a été l’indice de production manufacturière en Chine (…) qui s’est affiché bien au-delà des attentes”, ont alors commenté les analystes de la banque Citi.
L’engouement pour l’euro s’est encore renforcé quand les cambistes ont appris que l’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur manufacturier en zone euro s’était redressé encore plus que prévu en mai, selon une deuxième estimation lundi de la société Markit.
Cet indicateur “a confirmé que le taux de contraction (de l’activité manufacturière) avait sérieusement ralenti pour le troisième mois d’affilée” a observé Howard Archer, du cabinet IHS Global Insight.
Attendus jeudi, le taux de chômage et le marché de l’emploi en mai aux Etats-Unis pourraient entamer ou au contraire renforcer l’avancée récente de la monnaie unique face au dollar.
Par ailleurs, jeudi, la BCE devrait maintenir son principal taux à 1%, le niveau le plus bas de l’histoire de l’institution monétaire, après une baisse quasi ininterrompue depuis octobre, et dévoiler le détail de mesures non conventionnelles pour soutenir l’économie.
Le Conseil des gouverneurs de la BCE a promis début mai un programme d’achat d’obligations sécurisées d’environ 60 milliards d’euros, une mesure décidée après des mois de baisse des taux qui n’ont pas porté tous leurs fruits pour relancer la machine du crédit.
Depuis octobre et l’accélération de la crise, la BCE a abaissé son taux principal de 3,25 points de pourcentage. Depuis, toutes les réunions mensuelles du Conseil des gouverneurs, février excepté, avaient été l’occasion d’une baisse.
Ce taux ne devrait pas bouger et le suspense réside davantage dans le détail des mesures non conventionnelles.
Egalement jeudi, la Banque d’Angleterre doit réunir son Comité de politique monétaire et devrait maintenir à son niveau historiquement bas son taux directeur, à 0,5%.
Vers 09H00 GMT, la livre britannique progressait face à la monnaie européenne à 86,79 pence, et face au billet vert à 1,6394 dollar.
La monnaie helvétique restait quasiment stable face à l’euro à 1,5118 franc suisse, et reculait face au billet vert à 1,0626 franc suisse pour un dollar.
L’once d’or valait 987,28 dollars contre 975 dollars vendredi soir.
EUR/USD 1,4230 1,4153
EUR/JPY 134,58 134,94
EUR/CHF 1,5118 1,5104
EUR/GBP 0,8679 0,8737
USD/JPY 94,54 95,29
USD/CHF 1,0626 1,0663
