Quand on souhaite parler à un chef d’entreprise tunisien, c’est la croix et
la bannière la plupart du temps ! Mais on ne peut pas dire que nos patrons
détestent les médias car, quand c’est eux-mêmes qui prennent l’initiative de
communiquer, vous les trouvez affables, d’une gentillesse proverbiale et
d’une disponibilité à toute épreuve !
Il reste alors deux options à cette difficulté, le plus souvent
insurmontable, à prendre contact avec eux quand nous avons besoin de leurs
lumières.
La première option, c’est qu’ils n’auraient pas compris l’importance d’être
cités. Demandez donc aux plus grands experts internationaux de communication
d’entreprise et ils vous répondront sans l’ombre d’une hésitation que même
si l’article en question se révèle ‘’négatif’’, cela n’empêche que la simple
parution du nom de la personne et de l’entreprise citées dans le témoignage
est un bienfait. ‘’Elli sammek ghnek’’, n’est-ce pas ?
Mais ce n’est pas le cas, nos chefs d’entreprise sont intelligents et ils
comprennent parfaitement les subtilités de la communication.
Il reste la seconde option ; c’est-à-dire qu’ils auraient ‘’peur’’ de
devenir publics ! Et là, la chose se défend car nous savons tous qu’une
majorité des patrons tunisiens croit dur comme fer à l’adage : ‘’Pour vivre
heureux, vivons cachés !’’ Mais allons plus loin : pourquoi ? Pour des
questions de ‘’lumière’’ braquée par le fisc ? Sûrement pas car c’en est
bien fini avec ‘’l’ombre’’ après toutes les réformes du système fiscal sous
le levier des revendications internationales de bonne gouvernance.
Alors que reste-t-il ? Le mauvais œil, qui serait alimenté par la jalousie ?
Beaucoup y croient sans le dire… et peut-être ont-ils un peu raison. On ne
sait pas. Ce que l’on sait, par contre, preuves à l’appui, c’est que la
communication et la disponibilité font le plus grand bien à l’entreprise.
Maintenant, c’est le plus difficile : faire son choix entre ce qui est
certain et ce qui est occulte !
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