à Mondeville le 2 juin 2009 (Photo : Mychele Daniau) |
[02/06/2009 11:40:02] PARIS (AFP) La Coordination rurale et sa branche spécialisée l’Organisation des producteurs de lait (OPL) ont demandé mardi un prix “minimum” de 400 euros la tonne de lait alors que des négociations se tiennent mardi entre éleveurs et industriels.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, François Fillon, l’OPL évalue à 313,50 euros la tonne les coûts de production pour une “étable moyenne” produisant 200.000 litres par an.
Mais ce prix ne prend pas en compte la rémunération du producteur, souligne l’OPL, syndicat minoritaire qui ne participe pas aux négociations.
“Tout producteur qui produit et vend son lait à ce prix-là vend donc à perte puisque son travail n’est pas rémunéré et qu’il ne peut donc pas en vivre, à l’image d’un salarié qui travaillerait sans percevoir de salaire”, explique le syndicat minoritaire dans cette lettre.
“Vous devez exiger des acheteurs de lait français (industriels, ndlr) (…) qu’ils rémunèrent au minimum le lait à 400 euros la tonne pour qu’ils puissent vivre normalement de leur travail”, ajoute l’OPL.
Les producteurs, qui sont représentés par la FNPL (Fédération nationale des producteurs laitiers), émanation de la FNSEA, et les industriels reprennent mardi des négociations en vue de fixer un prix du lait pour 2009. Alors que les premiers proposent 290 euros la tonne, les seconds s’en tiennent à 267 euros.
Depuis bientôt trois semaines, les producteurs sont mobilisés sur le terrain, bloquant laiteries et grandes surfaces pour dénoncer la baisse du prix du lait, collecté en avril.